À Périgueux, une exposition célèbre Alix, l'autre héros gaulois de la bande dessinée
Pour le 100e anniversaire de la naissance du dessinateur Jacques Martin, la ville de Périgueux retrace les aventures d'Alix à travers l'exposition "Destination Vesunna".
Le succès phénoménal d'Astérix depuis plusieurs décennies a fait de l'ombre à Alix. Pourtant, c'est bien ce dernier qui est le premier grand Gaulois de la bande dessinée. C'est en 1948 que le dessinateur Jacques Martin donne vie à ce héros, qui, contrairement à son héritier armoricain, connaît des aventures qui virent souvent au tragique.
Enfant adopté par les Romains à l'époque de Jules César, Alix vit de multiples aventures sur les territoires de l'Empire. L'un des traits principaux de la BD est son décor très réaliste. Contrairement à Albert Uderzo, Jacques Martin veut en effet plonger son lectorat dans une Rome très crédible à travers ses dessins.
"Lorsqu'il a commencé en 1948, c'était au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Il y avait peu de documentation disponible. Au fur et à mesure, il s'est documenté. Il y a aussi des archéologues qui l'ont critiqué et il a toujours pris ça à profit pour améliorer son dessin", narre Christophe Gourmand, commissaire de l'exposition "Destination Vesunna" à Périgueux.
Un héritage respecté
Organisée sur le site gallo-romain de Périgueux, "Destination Vesunna" fait justement la part belle à la recherche du réalisme par Jacques Martin. Une obsession du détail qui explique en partie l'audience internationale de la BD, dont les différents tomes ont été vendus à 12 millions d'exemplaires et traduits en 15 langues à travers le monde.
Marc Jailloux est le successeur de Jacques Martin. C'est lui qui a été choisi pour poursuivre les aventures d'Alix. Il tient à conserver cette vérité historique au fil des planches de la BD. Pour dessiner l'affiche de l'exposition, Marc Jailloux s'est ainsi inspiré d'un lieu réel : la tour de Vésone, située à quelques kilomètres de Périgueux.
"Quand je m'étais documenté pour réaliser l'affiche, je m'étais rendu compte que c'était un temple de la fécondité", glisse Marc Jailloux. Alix, lui, ne s'est jamais rendu dans le Périgord au cours de ses aventures. Mais il fallait un monument local en toile de fond pour saluer cette très belle exposition.
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