Cet article date de plus d'un an.

Bande dessinée : avec le sixième volume d'"Axolot", le Youtubeur Patrick Baud entend "revenir aux fondamentaux de la transmission d'histoires"

Le Youtubeur aux 600 000 abonnés décline son fantasque cabinet de curiosités vidéo en bande dessinée, tout en tendant le micro à d'autres pour des récits plus intimes sur des scènes de théâtre.
Article rédigé par Augustin Arrivé
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Couverture du sixième volume de Axolot (Patrick Baud, Delcourt)

"La réalité ne s'embarrasse jamais de réalisme, il n'y a que les fictions qui cherchent à être plausibles. Dans la vraie vie, tout est possible." C'est ce constat paradoxal que Patrick Baud ne cesse de prouver depuis une quinzaine d'années, sur un blog d'abord, puis une chaîne YouTube, Axolot, suivie désormais par 630 000 abonnés. L'Avignonnais, ancien animateur radio, y raconte inlassablement mille anecdotes, faits historiques ou lieux méconnus et parfois saugrenus, qui n'ont à peu près rien d'autre en commun que d'être tous authentiques.

L'aventure est déclinée depuis six albums maintenant en bande dessinée, en suivant toujours cette même recette qui n'en est pas vraiment une. "C'est surtout une question d'émotion. Si je suis étonné, si je suis surpris, c'est une bonne piste. Même si à force, je ne sais plus toujours ce qui est étonnant pour le grand public, mais c'est d'abord mon ressenti."

Treize dessinateurs l'accompagnent aujourd'hui dans ce sixième volume d'Axolot (chez Delcourt). Simon Bournel-Bosson raconte comment celui qui n'était pas encore le président Kennedy a échoué sur une île déserte et survécu grâce à une noix de coco. Tandis qu'Héloïse Chochois s'empare du destin de la dépouille du compositeur Joseph Haydn, privé de crâne pendant un siècle et demi.

Heureusement pour moi, il n'y a pas d'indigestion de curiosité !

Patrick Baud

Cette fascinante réalité se prolonge depuis 2015 sur scène avec La Veillée, des soirées où il propose à d'autres de venir raconter des souvenirs personnels, avec comme seule contrainte une durée maximale d'un quart d'heure. "Ce qui m'intéresse, c'est de revenir aux fondamentaux de la transmission orale. A une époque où nous sommes dans une surenchère de technologie, j'aime l'idée que cette simplicité ait toujours autant de force." Le micro sera ainsi branché le 8 décembre prochain sur la scène du théâtre du Chêne Noir, à Avignon. Avant un retour en mars à Paris.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.