BD : Art Spiegelman présidera le prochain festival d'Angoulême
Spiegelman : "l'art de la BD a toute sa place ici", en France
Une grande rétrospective sera consacrée au président du jury, père du mythique "Maus", qui racontait la Shoah au travers des souvenirs de son père. Cet ouvrage a reçu en 1992 le seul prix Pulitzer jamais attribué à une BD.
Présider le festival "est un grand honneur, même si c'est aussi casse-pieds", plaisante l'interessé, qui a remporté le Grand Prix du festival d'Angoulême lors de la dernière édition. "C'est un grand honneur parce que, pendant de nombreuses décennies, la France en général, représentée à Angoulême, était la capitale de la BD, à part Tokyo peut-être. Vous abordez la bande dessinée un peu comme je la vois", ajoute Art Spiegelman, se félicitant de ce que l'art de la BD "a toute sa place ici".
Pour la grande exposition qui lui sera dédiée à Angoulême, "la plus grande qu'on lui ait jamais consacré en Europe", selon les organisateurs, "on a vraiment pu accéder à des archives qui n'ont peut-être même jamais été montrées en Europe, notamment toute la période underground des années 60-début des années 70", précise le directeur artistique du festival, Benoît Mouchart.
98 albums en compétition et des expositions consacrées à la BD mondiale
Pour le festival, "on a un programme avec les trois pôles de la BD mondiale: l'Europe d'abord avec une grande exposition dédiée à l'Europe, une exposition consacrée à la BD espagnole, une autre à la BD suédoise. Le continent asiatique sera représenté par Taïwan et le continent américain bien sûr par Art Spiegelman", a-t-il souligné.
98 albums sont en compétition cette année, dont 58 pour la sélection officielle, parrainée par la Fnac.
Parmi eux, des albums du monde entier et de styles différents, dont "Habibi" de Craig Thompson (Casterman), "Les ignorants - récit d'une initiation croisée" d'Etienne Davodeau (Futoropolis), "Polina" de Bastien Vivès (KSTR), "Une vie dans les marges" de Yoshihiro Tatsumi (Cornélius) ou "Reportages" de Joe Sacco (Futuropolis).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.