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BD : le point de vue de Joann Sfar après les attentats

Le prolifique dessinateur Joann Sfar, connu pour poster quotidiennement dessins et pensées sur Instagram, n'a pas manqué de se manifester après les attentats du 13 novembre. L'auteur du "Chat du rabbin" a publié une série de dessins dans laquelle il prend à partie les terroristes et questionne, en anglais, le besoin de toujours plus de religion.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
Dessins de Joann Sfar publiés sur Instagram après les attentats parisiens du 13 novembre 2015.
 (https://instagram.com/joannsfar/)

"La France est un vieux pays où les amoureux s'embrassent librement", commence le personnage qui est son avatar. "Paris est notre capitale, nous aimons la musique, l'ivresse, la joie. Depuis des siècles, des amoureux de la mort ont tenté de nous faire perdre le goût de vivre. Ils n'y sont jamais parvenu."

 

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Une photo publiée par Joann Sfar (@joannsfar) le

 

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Une photo publiée par Joann Sfar (@joannsfar) le


"Amis du monde entier, merci pour vos #PriezPourParis, mais nous n'avons pas besoin de plus de religion!", remarque-t-il peu après en anglais. "Nous avons foi en la musique ! Les Baisers ! La Vie ! Champagne et Joie ! #ParisC'estLaVie".
 

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Une photo publiée par Joann Sfar (@joannsfar) le


"Le terrorisme n'est pas un ennemi. Le terrorisme est un mode opératoire. Répéter 'Nous sommes en guerre' sans trouver le courage de nommer nos ennemis ne mène nulle part", poursuit-il. "Nos ennemis sont ceux qui aiment la mort. Sous divers uniformes, ils sont là depuis toujours. L'histoire les oublie bien vite. Et Paris demeure. Qui leur dit MERDE."

"Au lieu de nous diviser, vous nous rappelez comme tout cela est précieux : notre mode de vie. Amoureux de la mort, si Dieu existe, il vous exècre. Et vous avez déjà perdu, sur la terre comme aux cieux", conclut-il.

 

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Une photo publiée par Joann Sfar (@joannsfar) le


Ses propos, en particulier concernant la religion, semblent avoir été parfois incompris des étrangers. Afin de tordre le cou aux malentendus, il a tenu à expliciter sa pensée de façon plus claire en anglais mardi 17 novembre sur son compte Instagram. En revanche, sa blague sur la devise de Paris en latin, "Fluctuat Nec Mergitur", qu'il a traduite en "Merde à la mort" au lieu de "Il (le bateau) est battu par les flots mais ne sombre pas", a été appréciée des internautes. Elle a déjà été likée plus de 7.000 fois. 
 

Ne sombre pas.

Une photo publiée par Joann Sfar (@joannsfar) le
 

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