"Doctor Strange 2" : Benedict Cumberbatch face au défi de jouer plusieurs versions de son personnage
Dans "Doctor Strange in the Multiverse of Madness", le nouveau film Marvel, au cinéma depuis le mercredi 4 mai, les acteurs doivent jouer plusieurs nuances de leur personnage à travers les différentes réalités du multivers. Un vrai défi, notamment pour l'acteur Benedict Cumberbatch qui incarne le Doctor Strange.
Sans rien "divulgâcher" du contenu du nouveau film Marvel Doctor Strange in the Multiverse of Madness, au cinéma ce 4 mai, le neurochirurgien aux super-pouvoirs se retrouve dès les premières minutes face à une autre version de lui-même. Un face-à-face intime qui bouleverse le Doctor Strange. Il prend conscience des dangers du multivers, ces dimensions parallèles déjà évoquées lors du premier film Doctor Strange, puis dans Spider-Man : No Way Home.
Autrement dit, quelque part dans l'univers, un autre Doctor Strange mène sa vie de manière différente de celui qui habite sur Terre et surtout avec des intentions peut-être moins vertueuses...
Si le multivers était déjà un concept connu par les fans de l’univers cinématographique Marvel, l'arrivée du personnage America Chavez (interprétée par la jeune Xochitl Gomez, 16 ans), permet de décupler les possibilités grâce à son pouvoir d'ouvrir des portails sur différents univers.
Cinquante nuances de Strange
Dans Spider-Man : No Way Home, les spectateurs avaient eu le plaisir de voir trois versions différentes de l'homme-araignée réunies dans le même film. Cette fois, c'est Stephen Strange qui doit composer avec ses clones. Comment l'acteur Benedict Cumberbatch a-t-il relevé le défi de jouer plusieurs nuances de lui-même ? Il est revenu sur cette difficulté au cours d'une conférence de presse donnée en visioconférence depuis Los Angeles dimanche 2 mai en présence des autres acteurs du film (Chiwetel Ejiofor, Xochitl Gomez, Benedict Wong), et du réalisateur Sam Raimi.
" Avec ce multivers, nous jouons des multirôles avec des possibilités incroyables d'interprétation. Le Doctor Strange rencontre d'autres versions de lui-même. Il y a des confrontations entre lui et un autre Stephen Strange. Pour que ça marche, c'est un subtil équilibre entre être le même personnage et jouer de façon un peu différente", s'amuse Benedict Cumberbatch.
L'acteur creuse un peu plus cette introspection de son personnage. "Strange découvre, à travers son expérience et les versions alternatives de lui-même dans le multivers, à quel point son comportement obéit aux mêmes schémas. C’est comme une empreinte, une carte d’identité de sa personnalité et des dangers qu’elle représente dans n’importe quel univers. Va-t-il devenir le héros de son ennemi ou l’ennemi de son héros ?".
Le réalisateur Sam Raimi, habillé d'un smoking taillé au millimètre lors de la présentation du film, a avoué que cette confrontation au multivers avait dopé l'imagination des acteurs. "Les acteurs étaient très créatifs. On a pu recréer de meilleures choses que si j'avais été seul. Ils ont changé quelques détails du caractère de leur personnage pour rester en conflit avec eux-mêmes".
Un multivers assez sombre
Au-delà du Doctor Stephen Strange qui multiplie sa présence, comme d'autres acteurs du film, le spectateur doit s'attendre à un récit assez sombre face aux horreurs qui sortent du multivers. C'est la direction qu'a voulu donner Sam Raimi à cette suite des aventures du neurochirurgien drapé de la puissante cape de lévitation.
"Lorsque Kevin Feige a annoncé qu’il voulait apporter une touche d’horreur à Doctor Strange, j’ai tout de suite été intéressé", explique Sam Raimi. "Pour moi, l’horreur et le suspense, c’est ce qu’il y a de plus fun dans le cinéma. Ce qui me captive le plus dans le personnage de Doctor Strange, c’est que c’est un magicien. Je l’ai moi-même été dans ma jeunesse, pour des fêtes d’enfants ou des mariages. J’adorais créer des illusions. Un super-héros qui est un illusionniste et un magicien suscite en moi un intérêt particulier".
"Ce qui me captive le plus dans le personnage de Doctor Strange, c’est que c’est un magicien"
Sam Raimiréalisateur de "Doctor Strange 2"
Évidemment livrés à exercice d'autopromotion, les membres de la distribution ont promis monts et merveilles pour ce film. Pour Benedict Cumberbatch, la navigation dans le multivers est le point fort du film. “Les quelques séquences où ils vont traverser plusieurs mondes vont couper le souffle des fans. Les enjeux sont réels, la menace est à l’échelle de la planète. Et tous ces éléments s’imbriquent à la perfection”, estime l'acteur, nommé dans la catégorie meilleur acteur aux Oscars 2022 pour son rôle dans Power of the Dog de Jane Campion.
L'humanité avant la technologie
Dans le déluge d'effets spéciaux conçus pour donner forme au multivers, Sam Raimi n'oublie pas que la clé pour séduire le public reste l'humanité qu'apportent ses acteurs au film. "La technologie a changé et cela devient plus facile de faire ce genre de film. Mais le plus important reste l'humanité des acteurs pour se connecter à leur super-héros. Donc rien n'a changé pour ça", juge-t-il.
Elizabeth Olsen, qui revient sur le grand écran avec son héroïne Wanda, défend cette progression humaine de son personnage à travers l'univers cinématographique Marvel qui s'élargit encore avec cet entremêlement de réalités parallèles. "N'importe ce qui lui arrive, mon but est de continuer à la faire progresser et évoluer en tant que femme". Sam Raimi opine : "Wanda défend son point de vue dans le film, elle apporte une grande humanité qui se connecte avec l'audience". À voir si les fans seront du même avis.
Doctor Strange in the Multiverse of Madness est au cinéma à partir du mercredi 4 mai.
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