"Corps sonores" : le nouvel hymne à l'amour de Julie Maroh
Originaire de Lens, dans le Pas-de-Calais, Julie Maroh est tombée dans la BD quand elle était petite. Premières planches de dessins à l'âge de 6 ans, premier album à 8 ans... La jeune Nordiste est une surdouée du crayon ! Quelques semaines avant de passer le bac, elle choisit d'en faire son métier.
En 2010, à l'âge de 25 ans, elle publie son premier album chez Glénat, "Le bleu est une couleur chaude". Cette histoire d'amour entre deux jeunes femmes fait un tabac : elle obtient le Prix du Public au Festival d'Angoulême 2011 et le réalisateur Abdellatif Kechiche décide de la porter à l'écran sous le titre "La vie d'Adèle", film qui obtiendra la Palme d'Or à Cannes en 2013.
Après ce succès qui l'a révélée dans le monde très fermé et masculin de la bande dessinée, la jeune artiste s'est remise au travail et a voyagé. À Montréal, notamment, la ville québécoise où se déroule son nouvel album. "Montréal est une ville très queer (étrange, bizarre), il y a une énorme diversité à laquelle j'avais envie de rendre hommage", confie l'auteure.
Dans "Corps sonores", son nouveau roman graphique sorti début janvier, Julie Maroh signe 21 nouvelles retraçant les moments forts de vies amoureuses. Il y a ces deux garçons qui essaient de recréer le jour de leur rencontre dans une boîte de nuit, cette femme qui repense à son défunt mari en triant ses vieilles affaires, cette jeune fille qui pense à celui avec qui elle vient de passer une nuit torride, ou encore ce jeune garçon muet qui attend avec impatience le retour de son copain.
Amours hétéroclites
Les premiers flirts, les rendez-vous manqués, la vie sous le même toit, la rupture... l'auteure retrace les différentes étapes d'une relation amoureuse et rend hommage aux amours hétéroclites qui dépassent les normes, les genres et les carcans. Toutes les histoires se déroulent à Montréal au fil d'une année.
SYNOPSIS "Corps sonores"
À Montréal, comme partout ailleurs, les couples se font et se défont. Les individus s’attirent, se repoussent, dans une perpétuelle valse des corps. Dans cette même ville s’entrecroisent des destins à la fois différents et semblables, liés par ce sentiment indescriptible : l’amour. Cette inconnue à laquelle même la science ne peut donner d’explication, ce concept qui nourrit l’imaginaire des artistes depuis toujours, est au cœur de ce roman graphique.
Jusqu'au 28 février, la galerie Glénat, à Paris, expose une sélection de planches originales tirées des 5 ouvrages de Julie Maroh, avec un focus tout particulier sur "Corps sonores", son dernier album.
"Corps sonores" de Julie Maroh
Editions Glénat
304 pages, 25,50 euros.
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