: Reportage "C'est à la fois un voyage dans le temps et dans l'œuvre" : visite du nouveau spectacle autour d'Astérix à l'Atelier des lumières
Un livre de recettes pour célébrer des mythiques "festins", des statues au musée Grévin... Les actualités autour d'Astérix sont incroyablement nombreuses en ce 65eme anniversaire du petit Gaulois. Vendredi 18 octobre, c'est l'inauguration d'une installation sons et lumières qui, à défaut de faire faire tomber le ciel sur la tête des Romains, va faire lever les yeux : les dessins d'Albert Uderzo sont projetés sur les immenses murs de L'atelier des Lumières à Paris, jusqu'au 5 janvier.
Évidemment, tout commence par l'éternelle carte de Gaule frappée par le grand aigle des légions romaines, puis les héros apparaissent et c'est un ravissement chez les petits - "mon préféré, c'est Obélix", entend-on chez les jeunes visiteurs -, comme chez les plus grands. "Je pense que c'est une façon d'appréhender l'œuvre et de rentrer dans les albums, estime Anne Goscinny, fille de René et gardienne du temple. Mais c'est une façon aussi, je pense, une façon de rentrer dans le plaisir qu'apporte la lecture. C'est très important la lecture : c'est la promesse d'une vie sans jamais aucun ennui !"
Que les grands lecteurs se réjouissent de retrouver Astérix, Cléopâtre..., voire pour les plus initiés le fakir Kiçah ou le petit Ibère Pépé, tout cela était presque joué d'avance, alors, l'Atelier des Lumières s'est efforcé de séduire les petits. "Le très jeune public ne connaît pas forcément Astérix. Or, on sait que les parents, les grands-parents vont amener leurs enfants, petits-enfants pour découvrir cet univers incroyable. C'est donc une sorte de passage de relais !", se réjouit le directeur de la structure, Jacques de Tarragon.
"C'est magique, je suis fascinée"
Contrairement à ce qui avait été imaginé pour Tintin, l'installation raconte, cette fois, un semblant d'histoire : Panoramix est capturé, et les Gaulois partent à sa recherche. "Ça nous permet de passer d'albums en albums, de décorum en décorum, qui donne un dynamisme à l'exposition. Le fil conducteur, c'est cette thématique du voyage", précise Jacques de Tarragon. "Ce que ça apporte, c'est vraiment le mot expériences ! On est entouré d'eau quand les pirates sont sous l'eau, on est entourés par la forêt, on est entouré par Rome... Il y a des images de Rome et du palais de César qui sont dingues. C'est magique, je suis fascinée", abonde Anne Goscinny.
Que les puristes ne s'étonnent pas : les dessins des premiers albums se mêlent aux derniers d'Uderzo, aux traits considérablement affinés. "Ils n'ont pas eu peur justement, de l'évolution du trait. Ils ont tout assumé. Obélix était plus petit, il était un peu moins gros... Les personnages ont évolué. C'est à la fois un voyage dans le temps et un voyage dans l'œuvre et un voyage dans le temps de l'œuvre", conclut Anne Goscinny, dans une manière élégante de rappeler que derrière la marque devenue lucrative, il y avait deux copains aussi humains que leurs personnages.
Et ce n'est qu'un début : l'installation se déplacera dans toute la Gaule, ou presque, avec un passage prévu l'an prochain à Bordeaux et aux Baux-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
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