"Hergé, une vie, une œuvre" : une exposition immersive au château de Malbrouk

Reportage : R. Elkaim / A. Blanquet / C. Seytre
Malgré son apparence éternellement juvénile, Tintin est un vieux monsieur ! C’est en 1929, dans le magazine Le Petit Vingtième qu’apparaissent pour la première fois le jeune reporter et son petit chien Milou. Une première aventure (Tintin au pays des Soviets) suivie de beaucoup d’autres : au total, 24 albums conduiront le duo aux quatre coins du monde. Le succès est planétaire et résiste aux modes comme aux différences culturelles : en Chine par exemple, il se vend encore un million et demi d’albums par an ! Un phénomène universel que l’on doit à un homme : Georges Rémi qui deviendra Hergé (R.G) en 1924.

Au-delà des dates et d’une légende que l’on connaît plus ou moins bien, l’exposition "Hergé : une vie, une œuvre" - fruit de la collaboration entre le département de la Moselle, Moulinsart qui gère les droits d’Hergé, le musée Hergé de Louvain et la Fondation Roi Baudouin - ambitionne d’aller plus loin, au-delà des apparences, pour une rencontre intime avec l’artiste et son alter égo littéraire.  

Tintin, c’était moi, avec tout ce qu’il y a en moi de besoin d’héroïsme, de courage, de droiture, de malice et de débrouillardise.

Hergé
Un auteur et son double. Deux existences parallèles et pourtant intimement liées que retrace l’expo à travers un parcours à la fois chronologique et thématique.
 

• la jeunesse (1907-1940)
• la période du Journal de Tintin et la rencontre avec l’un de ses plus proches collaborateurs et amis, Edgar Pierre Jacobs (1941-1947)
• la naissance d’une BD à l’époque à travers l’exemple concret d’"On a marché sur la lune"
• les "héros" des Studios Hergé, ceux qui ont collaboré à la légende (Bob de Moor, Roger Leloup, Jacques Martin et Michel Demarets)
• Hergé l’amateur d’art et collectionneur

Les hommages d’autres artistes à Hergé et des installations sonores complètent cette immersion dans l’univers du créateur de Tintin. Et immersion est bien le terme tant le lieu s’efface devant l’œuvre. Le magnifique château de Malbrouk stratégiquement situé à quelques kilomètres de trois frontières (allemande, luxembourgeoise et belge) met sa grandeur au service de ce géant de la BD que le public prendra plaisir à découvrir sous un jour nouveau.