Japan Expo rend hommage au manga "made in France"
Japon, 1702. Le pays est la proie des Ayakashis, des créatures démoniaques dévastatrices... En ouvrant le manga "Ayakashi" (Glénat), le dépaysement est instantané sauf que ce manga, comme de plus en plus d'autres, est 100% "made in France".
Signe de l'engouement pour ces auteurs français, certains d'entre eux sont non seulement édités en France mais aussi chez les très sélectifs éditeurs japonais.
"Ayakashi", en librairie à partir du 6 juillet, est l'oeuvre de VanRah, une jeune femme originaire du Var, et d'Izu, pseudonyme derrière lequel se cache le "frenchie" Guillaume Dorison, ancien éditeur chez Les Humanoïdes associés.
Outre "Ayakashi", VanRah, véritable star dans le milieu du comics aux Etats-Unis, est également l'auteure de la populaire série de mangas "Stray Dog" (Glénat).
De nombreux auteurs français de manga et de dessin animé japonais
Parmi les autres auteurs français invités à la Japan Expo, il y a Reno Lemaire, 36 ans, qui depuis dix ans réjouit des milliers de fans avec sa série à succès "Dreamland" (Pika).Editée par Kana, Elsa Brants est l'auteure de "Save me Pythie" un manga déjanté situé dans la Grèce antique. Son compagnon, Guillaume Lapeyre est également un "mangaka" (auteur de manga) réputé, créateur de la série "City Hall" (Ankama), mettant en scène des personnages appelés Jules Verne et Arthur Conan Doyle.
On peut encore citer l'artiste français Shonen (adolescent en japonais), dessinateur et scénariste de la série "Outlaw Player" (Ki-oon) qui devrait bientôt être adaptée par un studio d'animation japonais, et Tony Valente dont le manga "Raddiant" (Ankama) est également sorti au Japon. Ou encore Camille Moulin-Dupré, un Breton de 35 ans qui a publié chez Glénat "Le voleur d'estampes", un manga d'une beauté stupéfiante.
A découvrir également des Français qui s'illustrent dans les studios d'animation japonais comme Thomas Romain, Stanislas Brunet ou encore Eddie Mehong.
Hiro Mashima, Hitori Renda et Linco parmi les invités japonais
Mais, Japan Expo est aussi l'occasion pour les quelque 250.000 visiteurs attendus (ils étaient un peu plus de 247.000 l'an dernier) de rencontrer de grands auteurs japonais. Notamment Hiro Mashima, 39 ans, un des "mangakas" les plus lus au monde, connu notamment pour sa série "Fairy Trail" (Pika) qui compte à ce jour plus de 50 volumes, ou "Rave" (série en 35 volumes édités chez Glénat).Parmi les "mangakas" invités figurent également Hitori Renda ("King's Game", Ki-oon), la jeune Japonaise Linco qui vient de publier chez Glénat "Chroniques de Lapicyan", Yoko Hanabusa, auteure de "Gwendoline", manga culte des années 1980, qui vient à Japan Expo à l'occasion de la réédition de la série chez Isan manga. Ou encore Harumo Sanazaki, une "mangaka" qui a travaillé sur plus d'une centaine d'ouvrages et enseigne désormais l'art du manga dans le monde entier.
Le manga demeure une aubaine pour l'édition française. Ce secteur a généré un chiffre d'affaires de 94,6 millions d'euros en 2015, selon une étude de l'institut GfK pour Livres Hebdo. Quelque 12,4 millions de volumes ont été vendus en France en 2015 et c'est le manga pour adultes qui progresse le plus.
Un "Daruma d'or" pour Hiroyo Oku
Après quatre ans sans prix, le festival distribuera des récompenses pour les meilleures productions asiatiques dans les univers du manga et de l'animation.C'est Hiroyo Oku qui recevra le "Daruma d'or" (grand prix du jury) pour son manga "Last hero Inuyashiki" (Ki-oon).
Japan Expo est gratuit pour les enfants de moins de 8 ans. Le prix d'entrée varie de 15 euros (le jeudi) à 25 euros (le samedi) et 20 euros les autres jours.
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