Les Amateurs: art et bande dessinée selon Brecht Evens
Pas de cases, des aquarelles, des gouaches, une couleur dédiée à chaque personnage, y compris dans le texte, un trait tantôt enfantin, tantôt dense et fleuri. Ici, il n'y a pas de règle. Les seuls clichés présents dans l'oeuvre de Brecht Evans se trouvent dans les propos, quand il démonte, l'air de rien, les codes et prétentions de l'art contemporain.
Pieterjan est un artiste en vue, mais en ce moment il se trouve en panne d'inspiration. Il décide alors de se mettre au vert, et accepte l'invitation d'une biennale d'art cotemporain au fin fond de la province belge, à Beerpoele. C'est une première édition, et le peintre se retrouve en face d'une brochette d'amateurs, qui vont du clown au maniaque des spirales, en passant par l'artiste fantomatique et le plasticien sans idée. Tout ce beau monde est accueilli par un organisateur qui n'y connait rien à l'art, et qui s'enthousiasme de tout.
C'est alors que naît la confrontation entre l'art contemporain des villes et des galeries, fait par des hommes et des femmes érudits dans leur domaine, branchés, médiatisés, et un art brut ou amateur, qui n'est peut-être pas si différent, mais dont l'écrin campagnard et le discours naïf l'éliminent automatiquement du genre.
Et voilà, l'air de rien, une simple balade narrée avec humour par Brecht Evens qui se termine en questionnement sur l'art d'aujourd'hui : le genre contemporain ne tient-il qu'au discours et au milieu dans lequel il évolue ?
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