A Toulouse, une exposition insolite retrace en manga la libération de la ville il y a 80 ans

Une cinquantaine d’étudiants de l’Ecole internationale de manga et d’animation ont mis leurs talents en commun pour raconter la libération de la Ville Rose.
Article rédigé par Stéphane Hilarion
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'histoire de la libération de Toulouse en août 1944 racontée par des apprentis mangaka. (France 3 Occitanie / ML. Robert)

Le Castellet à Toulouse, lieu d’exposition et de mémoire, qui accueillait jadis l’entrée et les bâtiments administratifs de l’ancienne prison Saint-Michel, a demandé aux étudiants de l’Ecole internationale de manga et d’animation (EIMA) de raconter en manga la libération de la ville du joug nazi, dont on célèbrera au mois d’août le 80e anniversaire. Leur travail est à découvrir gratuitement jusqu’au 5 janvier 2025.

"On marchait un peu sur des œufs parce que d’abord on s’installait dans un lieu énormément chargé de mémoire, d’histoire, sur des commémorations elles aussi extrêmement chargées, et qu’il fallait qu’on arrive en proposant un storytelling, une histoire aussi, la nôtre, celle de nos élèves, celle de nos jeunes artistes ; et arriver à intégrer leurs propositions de storytelling à travers une histoire extrêmement lourde", raconte François Sikic, directeur pédagogique à l’Ecole internationale de manga et d’animation (EIMA) et scénographe de l’exposition.

Exposition Libération de Toulouse en manga
Exposition Libération de Toulouse en manga Exposition Libération de Toulouse en manga (France 3 Occitanie / S. Wachlewicz / ML. Robert / J. Eon / B. Jacques)

Une cinquantaine d’aspirants mangakas ont participé à cette aventure, de la 2e à la 5e année, en appliquant les codes du manga pour raconter la libération de Toulouse après 20 mois d’occupation et d’exactions nazies.

"Un des principes du manga, c’est que l’extérieur reflète l’intérieur. Un paysage reflète toujours l’intériorité d’un personnage, d’une manière ou d’une autre. Quand il y a un du verre qui se brise dans un manga, c’est qu’il y a quelque chose d’autre qui s’est brisé. Quand on a ça comme médium artistique, le manga avec lequel travailler et cette matière de la Libération avec laquelle travailler, c’est une rencontre parfaite", explique Eléonore Dujardin, commissaire de l’exposition.

Attirer les plus jeunes

Un travail de mémoire indispensable donc, qui vise là les plus jeunes en leur racontant cette histoire avec un langage qu’ils comprennent bien.

"C’est un moment inédit, on est dans une crise de la transmission mémorielle, et c’est la première fois qu’on fait une exposition immersive utilisant un vocabulaire visuel populaire et contemporain : celui du manga et de l’animé. Et c’est la première fois qu’on donne cette responsabilité au manga en tant que forme artistique", renchérit Eléonore Dujardin, qui est également la codirectrice de l’EIMA. 

 

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"Août 1944, Libération de Toulouse en manga", jusqu’au 5 janvier 2025. Le Castelet, 18 bis grande rue Saint-Michel à Toulouse. Du mercredi au dimanche, de 11h à 18h. Entrée gratuite. 

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