Covid-19 : Japan Expo, le plus important festival dédié à la culture japonaise en Europe, est reporté en 2022
Les organisateurs estiment que les conditions posées à la tenue des festivals en France imposeraient des conditions trop "dégradées".
Japan Expo, le plus important festival européen dédié aux mangas, à la culture et aux loisirs japonais, est annulé pour la deuxième année consécutive en raison du Covid-19 et de l'incertitude concernant la situation sanitaire actuelle, a appris franceinfo auprès des organisateurs de cette manifestation. Japan Expo qui devait se dérouler au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte du 15 au 18 juillet est reporté en 2022. Avec 250 000 visiteurs, 20 salariés, 450 saisonniers, 900 stands et 5 000 exposants, c'est le troisième salon de France.
"Les dernières annonces du Japon concernant l’accueil des Jeux olympiques, les fermetures des frontières hors Union européenne, sont une partie des conditions qui rendent impossible la tenue du festival cette année", expliquent ainsi les organisateurs. Thomas Sirdey, l'un des co-fondateurs du festival, a estimé que les exigences posées (jauge de 5 000 personnes en extérieur, distanciation de deux mètres entre places assises) ne permettaient pas d'avoir une édition satisfaisante. "Japan Expo attire des gens de toute la France voire de l'Europe, et du Japon bien entendu. Ce sont normalement 70 000 personnes par jour en intérieur, 250 000 visiteurs au total, et beaucoup de brassage et de rencontres. Une édition dans des conditions dégradées n'était pas la bonne formule", a-t-il souligné.
Japan Expo compte tenir ses éditions 2022 à Marseille (Parc Chanot) en février et à Paris (Parc des expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis).
Un festival autofinancé
Japan Expo est indépendant, ne touche pas de subventions, ni de la France, ni du Japon. Les seuls revenus sont ceux générés par la vente des tickets et des stands. Malgré les aides de l'État, la situation est plus que difficile pour Japan Expo.
"Derrière le festival, c’est une société, Sefa Event, qui a la chance d’avoir un certain nombre d’aides de l’État (activité partielle et fonds de solidarité), et qui a pu trouver la trésorerie qui lui manquait au travers d’un prêt garanti par l’État", indiquent les organisateurs. "Même si nous avons réduit au maximum les frais de l’entreprise, ces aides ne nous permettent pas de les couvrir totalement. Ces frais ont englouti notre épargne et chaque mois, le reste à charge grignote un peu plus l’argent du prêt."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.