Nounours, Nicolas et Pimprenelle deviennent des héros de bande dessinée
Le passage d'un média à un autre, en l'occurence des marionnettes télévisées à la bande dessinée, est souvent considéré comme une trahison. Quand en plus l'objet de la transition est un progamme-culte qui a accompagné la petite enfance de plusieurs générations de téléspectateurs, on touche à la profanation.
A partir de 1962, le rituel s'était installé dans les foyers français qui avaient la télévision : une fois le bain pris, le repas avalé, les enfants s'installaient devant le poste en noir et blanc (puis en couleurs) et regardaient un gros ours en peluche descendre d'un nuage piloté par une sorte de magicien-musicien, le marchand de sable. Deux enfants (P'tit Louis et Mirabelle, puis Nicolas et Pimprenelle) accueillaient le placide plantigrade qui leur racontait une histoire avant de les mettre au lit. Les enfants s'identifiaient alors aux deux marionnettes, et dès que le marchand de sable avait semé son sable doré sur les petits endormis, tout le monde filait au lit. Les parents étaient alors libres de suivre les dernières nouvelles de la guerre du Vietnam ou les allocutions du général de Gaulle.
Reportage : M. Boudiba / S. Rock / A. Thiery / E. Targe
La BD connaîtra sans doute une déclinaison en dessin animé. Est-ce vraiment une bonne idée ?
Dans cette vidéo qui date du 29 octobre 1967 , un journaliste "interviewe" Nounours et son créateur Claude Laydu. On a du mal à imaginer l'importance qu'avaient pu prendre dans les familles et parmi les enfants ces trois personnages principaux de Nounours, Nicolas et Pimprenelle. En décembre 1974, le président de la République Valéry Giscard-d'Estaing avait posé aux côtés de l'ours lors du Noël de l'Elysée. Entre décembre 1962 et janvier 1997, la série a compté 841 épisodes diffusées en quatre séries, d'abord en noir et blanc puis en couleurs.
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