Nouvel album d'Astérix : Bonemine, jeux de mots et potion magique... le cahier des charges est respecté

C'est la tradition : tous les deux ans, au mois d'octobre, un nouvel Astérix arrive jeudi en librairie. Et le dernier a pour titre "L'Iris Blanc", avec le réputé Fabcaro au scénario et Didier Conrad au dessin.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Bonemine se sent délaissée dans le 40e opus d'Astérix, "L'Iris Blanc". (© 2023 Hachette Livre / Goscinny - Uderzo)

Le dernier Astérix, L’Iris blanc, sort jeudi 26 octobre en librairie. Pour accompagner le dessinateur Didier Conrad, c'est le très recherché Fabcaro, auteur de BD et romancier à succès, qui signe le scénario. Et comme Astérix a toujours surfé sur l'air du temps, cette fois, ce sont les gourous et autre coachs de vie qui en prennent pour leur grade. 

"L'Iris blanc", qui donne donc son titre à l'album, est une technique comportementale antique, infaillible pour prendre la vie du bon côté et s'entendre avec ses voisins, voire, pour les amadouer et en finir avec le village qui résiste encore et toujours à l'envahisseur. On le comprend vite : pour le nouveau scénariste Fabcaro, la bienveillance incarnée, ici, par le personnage de Tullius Vicévertus n'est pas forcément à prendre pour argent comptant. 

Vicévertus, dessiné par Didier Conrad avec Fabcaro au scénario. (© 2023 Hachette Livre / Goscinny - Uderzo)

Un personnages aux airs de Dominique de Villepin ou de BHL

Grand, physique avenant, avec des mèches blanches sur les tempes, Tullius Vicévertus, sous le crayon du dessinateur Didier Conrad, tient de Dominique de Villepin et de Bernard-Henry Lévy. Pas de message caché, nous jurent les auteurs. Juste ce qu'il faut de charme en revanche pour séduire les uns et les autres, et d'abord la femme du chef, Bonemine, lassée par son balourd de mari, et prête à suivre le nouveau venu jusqu'à Lutèce. Le trio Astérix, Obélix et Abraracourcix ira la rechercher dans la capitale où la pauvre provinciale se rend compte de la futilité des modes. 

Et la recette fonctionne. Jeux de mots et potion magique, le cahier des charges est respecté. Mieux, Fabcaro nous donne le sentiment de nous en révéler la recette. Alors que plus personne ne veut se battre, et que même le gibier n'a plus peur, Obélix rappelle que "son rôle consiste à courir derrière des sangliers effrayés avec un air enjoué et gourmand". Et le chœur des lecteurs d'opiner : c'est ça, rendez-nous les bagarres et le banquet final ! Astérix serait-il passéiste, voire réactionnaire ? Tout juste réfractaire, répond Didier Conrad. À vous de juger, par Toutatis ! L'Iris blanc a été tiré à près de deux millions et demi d'exemplaires pour la France. Et la BD s’affiche d'ores et déjà en tête de gondole.

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