Olivier Balez illustre le tome 3 de "Infinity 8", la saga BD rétro-futuriste initiée par Trondheim et Vatine
C’est très tôt qu’Olivier Balez a décidé qu’il deviendrait illustrateur. Formé à l’Ecole Estienne de Paris. Entre collectif d’illustrateurs, dessins de presse, couverture de romans ou albums de bande dessinée, le dessinateur est sur tous les fronts, et s’attaque sans crainte à tous les styles.
Reportage : France 3 - J. Deboeuf / C. Guinot / A. Garreau
Ce style, il l’a pleinement développé dans son album "Robert Mosses, Le Maître caché de New-York" qu’il a réalisé avec le scénariste Pierre Christin. Ils y racontent l’histoire du célèbre architecte qui a considérablement modifié l’image de la ville de New-York. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison que les scénaristes de "Infinity 8" ont fait appel à lui pour illustrer le troisième tome. "Déjà c’est un scénario de Pierre Christin, donc forcément ce sont des albums qui sont plus remarqués quand un grand monsieur comme ça se prête au jeu. Et puis graphiquement, j’ai pu m’apercevoir que quand on me sollicitait pour faire de nouveau projet on avait cette référence là", raconte-t-il sourire aux lèvres.
"Infinity 8" est un projet collaboratif prévu en huit tomes et initié par Lewis Trondheim et Olivier Vatine. Les deux grands maîtres du 9ème art ont su s’entourer de vedettes de la bande dessinée pour cette série rétro-futuriste aux airs de comics et de pulps américains des années 50. Chaque tome est indépendant des autres : le vaisseau Infinity 8 est en croisière dans l’espace. Détourné de son but par diverses péripéties, les personnages sont tour à tour confrontés à des monstres polymorphes ou à des nazis du futur. Si les aventures sont aussi nombreuses, c’est parce que chaque tome est un reboot (un recommencement), comme dans le film "Un Jour Sans Fin", qui a largement inspiré Lewis Trondheim.
Pour le tome 3, c’est Olivier Balez qui a été convié à faire les dessins, alors que Fabien Vehlmann s’est chargé du scénario. L’illustrateur se remémore son premier contact avec les papas de "Infinity 8" : "Quand je reçois ce mail-là, on me parle d’un projet rétro-futuriste, donc moi je demande bien ‘C’est sûr, c’est bien du rétro-futuriste ?’, c’est-à-dire que pour moi les ordinateurs ont des grosses bobines, des voyants lumineux rouges, verts. J’étais plutôt dans ce registre là. On me dit ‘Oui ne t’inquiète pas.’ Donc ils ont vraiment, je pense, fait appel à moi pour ce style que j’ai qui est toujours un petit peu daté, un peu vintage."
S’il s’est amusé à croquer les aventures du Marshall O’Mara, jeune femme pulpeuse aux intentions pacifiques, Olivier Balez travaille déjà sur un nouveau projet, en collaboration avec le scénariste Noël Simsolo : "Pour moi c’est une respiration. C'est-à-dire que je ne pourrai pas faire trop longtemps que de la SF. J’aime bien me surprendre, j’aime bien explorer de nouveau genre, j’aime bien aussi travailler avec des auteurs différents, donc là c’est avec Noël Simsolo, un scénariste avec qui je n’avais encore jamais travaillé."
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