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Rétrospective Emmanuel Lepage, dessinateur-voyageur depuis trois décennies

En trente ans de carrière, Emmanuel Lepage est devenu l’une des grandes signatures du neuvième art. Grand Prix de la critique ACBD pour "Les voyages d’Ulysse" (2016), le dessinateur costarmoricain est au cœur d’une rétrospective proposée jusqu'au 26 janvier au Petit Echo de la Mode à Chatelaudren dans les Côtes d'Armor. L’occasion de plonger dans les univers de ce grand dessinateur voyageur.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une planche d'Emmanuel Lepage au Petit Echo de la Mode, l'art de voyager en dessins.
 (France 3 Culturebox (capture d'écran))

Si vous ne pouvez pas voyager, alors ouvrez tout simplement un album d’Emmanuel Lepage : la beauté des dessins vous happe et vous embarquez immédiatement pour un long périple qui vous fait traverser les mers du globe, de la Guyane, en passant par le pôle Nord, les Etats-Unis, La Bretagne ou (moins sexy) Tchernobyl. Depuis trente ans, ce dessinateur virtuose sillonne la planète mas jamais sans ses crayons, fusains, feutres, pastels, aquarelle et ses carnets de de croquis. "J’aime énormément dessiner" confirme le Costarmoricain. "C'est quelque chose qui me nourrit, un plaisir inouï. J'aime le voyage mais en dessin".

Reportage : C. Bazille / F. Leroy / R. Gurgand


Au Petit Echo de la Mode à Chatelaudren, près de 140 originaux sous cadres sont présentés au public mais également des objets, des carnets de croquis, et des reproductions en couleurs grand format des dessins d’Emmanuel Lepage. Le visiteur en prend plein la vue. 
  (France 3 Culturebox (capture d'écran))
Jean-Marc Imbert, le directeur des lieux, ne dit pas autre chose : "Ce que je trouve formidable, c’est qu’on va aller voir de toutes petites cases, puis on se retourne et on se retrouve face à des agrandissements, on plonge littéralement dans le paysage. Emmanuel nous amène dans des histoires, des fictions et dans la monde, il nous fait voyager".  

Le déclic Tintin

Le dessin et Emmanuel Lepage, c’est une longue histoire d’amour qui a commencé à l’âge de 6 ans quand il découvre Tintin au pays des Soviets. Dès lors, il sait qu’il fera de la bande dessinée. A 13 ans, il rencontre Jean-Claude Fournier, qui était dessinateur de Spirou à l’époque. "C’est lui qui m’a formé et qui m’a permis de publier mes premiers dessins dès l’âge de 16 ans, notamment dans le quotidien Ouest-France" raconte Emmanuel Lepage. 

Après ces débuts dans la presse régionale, il se fait remarquer chez Glénat avec la série "Névé" (1991), puis avec la publication de "La Terre sans mal" avec laquelle il trouve sa marque de fabrique : des sujets sociétaux et une palette graphique très puissante, fruit d’un travail à la couleur direct (il fait le trait et la couleur sur le même support).

Suivront la série "Muchacho" (2004) évoquant la révolution sandiniste à travers le regard d’un jeune peintre séminariste, un cycle de BD de reportage sur Tchernobyl ("Les Fleurs de Tchernobyl" et "Le printemps de Tchernobyl"), une odyssée aux Îles Kergelen ("Voyage aux îles de la désolation"), une mission en Antarctique avec son frère François, photographe ("La Lune est blanche") Les Voyages d’Ulysse enfin "Ar-Men – L’Enfer des enfers".  
  (Daniel Maghen)

Une production foisonnante et d'une qualité toujours égale qui méritait bien une rétrospective et qui a valu à Emmanuel Lepage de recevoir ce weekend un nouveau prix, le "Grand Boum - Ville de Blois" qui salue l'ensemble de son oeuvre. 
  (France 3 Culturebox (capture d'écran))


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