29e Festival International du Film Francophone de Namur : la Belgique, l'autre pays du cinéma
Samedi, Annie Cordy et Dick Rivers, couple improbable, ont même posé devant les photographes ! En ce début de semaine, et sous un ciel menaçant, le festival trouve son rythme de croisière. La ville aux cent mille habitants attend Audrey Tautou, le coup de cœur cette année, et Michel Piccoli, acteur principal du "Goût des myrtilles" qui sera présenté ce jeudi.
Namur n'est pas Cannes (même si les films de la Quinzaine des Réalisateurs trouvent ici une belle exposition). La Belgique n'est pas la France. La Belgique qui s'interroge, qui veut toujours mieux faire, qui veut toujours plus pour son cinéma.
Question: quelle place lui accorder dans les médias ? Ce lundi, c'est le critique Alex Masson qui va tenter de répondre à la question, entouré de producteurs, de distributeurs, d'attachés de presse venus de Bruxelles, Mons et Charleroi. Oui les films belges attisent la curiosité des journalistes. Et ce malgré le manque de copies...
Et en 2013 les vainqueurs sont... "Ernest et Célestine" (110 000 entrées), "A perdre la raison" (36 000 entrées)... médaille d'or et médaille de bronze sur les 56 films produits cette année là.
Sortir du "ghetto"
Il y a quelques années, tout ramenait aux frères Dardenne, première Palme d'Or du cinéma belge. Une notoriété suffisante pour attirer la presse. "On a créé un ghetto ! Il faut en sortir" fulmine un producteur. Nouvelle génération, aujourd'hui ce sont Joachim Lafosse et bien sur Bouli Lanners et sa terre wallonne qui arrivent à se trouver un vrai chemin à travers le public.
Y a-t-il vraiment une économie du cinéma belge ? On fait les comptes, une évidence côté finances, il rapporte bien peu. Il faudra aller chercher un cinéma pluriel, différent. "Il faut se battre" martèle un distributeur. Un murmure dans l'assistance, Mélanie Laurent vient d'arriver pour le photo call. Son film s'appelle "Respire".
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