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À Hollywood, des célébrités lancent Time's up, une fondation pour aider les victimes de harcèlement sexuel

L'objectif de Time's up : promouvoir la parité et aider les moins fortunées à se défendre, y compris devant les tribunaux, et au-delà de la seule industrie du cinéma. 

Article rédigé par Marco Wolter
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'actrice Meryl Streep lors de son arrivé aux British academy film awards, à Londres, le 12 février 2017. (JUSTIN TALLIS / AFP)

C'est une nouvelle étape du combat des femmes après les révélations de l'affaire Weinstein : des femmes célèbres d'Hollywood ont lancé, lundi 1er janvier, leur fondation de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles. Dénommée Time's Up ("C'est fini" en français), elle réunit plus de 300 actrices, scénaristes ou encore productrices. Parmi les plus célèbres, Meryl Streep, Natalie Portman, Cate Blanchett et Reese Witherspoon.

Le but de cette fondation est de promouvoir plus de parité dans les studios et les agences de casting mais aussi de soutenir les femmes et les hommes moins fortunés, qui travaillent dans des secteurs moins exposés et continuent à souffrir en silence.

13 millions de dollars pour l'assistance juridique

Dans la foulée de la vague #MeToo, une organisation latino qui représente 700 000 femmes travaillant dans le secteur agricole aux Etats-Unis avait rédigé une lettre ouverte pour exprimer sa solidarité avec les femmes d’Hollywood victimes d’agressions sexuelles. "C’est un problème que nous ne connaissons que trop bien", expliquait l'association. Il y a quelques semaines, les usines Ford à Chicago ont fait la une. Là-bas, la culture du harcèlement et les agressions persistent depuis des dizaines d’années, malgré les plaintes et les millions de dollars de dédommagements payés par la compagnie.

Cette réalité, loin des projecteurs, la fondation Time’s Up veut la combattre : le harcèlement qui sévit dans les usines, les restaurants, les hôtels, les hôpitaux ou encore l’aide à domicile. Un fond d’assistance juridique, doté de 13 millions de dollars pour le moment, doit permettre aux victimes de pouvoir payer un avocat. Time’s Up veut aussi mener une campagne contre l'achat du silence des agressés, grâce à des accords de non divulgation passés entre l’agresseur et sa victime. 

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