Affaire Weinstein : Isabelle Adjani dénonce "le système de prédation dans toute sa monstruosité"
"En France, c'est autrement sournois", décrit l'actrice dans une tribune publiée par "Le Journal du dimanche".
"Si une actrice doit coucher pour y arriver, ça reste naturel, voire normal, selon l'idée qu'il faut bien donner un peu de soi quand on veut obtenir beaucoup", décrit Isabelle Adjani, dimanche 15 octobre. C'"est trop peu souvent considéré sous l'angle du harcèlement et du viol", dénonce-t-elle. Dans une tribune publiée par le JDD, l'actrice française réagit aux nombreux témoignages accusant le producteur Harvey Weinstein de harcèlement, d'agressions sexuelles et de viols. Elle y critique "le système de prédation dans toute sa monstruosité".
"En France, c'est autrement sournois"
Au-delà des cas dévoilés à Hollywood, la Française l'affirme : "En France, c'est autrement sournois." Isabelle Adjani parle "des trois G : galanterie, grivoiserie, goujaterie". "Glisser de l'une à l'autre jusqu'à la violence en prétextant le jeu de la séduction est une des armes de l'arsenal de défense des prédateurs et des harceleurs", dépeint-elle. Isabelle Adjani rapporte les mots de producteurs et autres professionnels du cinéma français : "Toutes des salopes, toutes des putes de toute façon ces actrices."
Dans la suite de sa tribune, Isabelle Adjani s'indigne : "Quand une actrice se fait séduisante pour décrocher un rôle, ce n'est pas pour se faire violer !" Elle finit par dénoncer "l'impunité et le silence" qui entourent les cas de harcèlement sexuel.
Laissons savoir à ces messieurs les harceleurs que les actrices (...) sont libres de baiser, libres d'avorter. Et libres de parler !
Isabelle Adjaniau JDD
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