Marlène Schiappa émet des doutes sur la tribune de cent femmes défendant "une liberté d'importuner"
La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes a été interpellée, mardi sur Twitter, par l'actrice italienne Asia Argento. Elle lui demandait de réagir au texte publié dans "Le Monde" dénonçant les mouvements "Balance ton porc" et "MeToo".
Marlène Schiappa a lu Le Monde, mardi 9 janvier. Et elle n'est pas d'accord avec la tribune signée par cent femmes qui prennent la défense de la "liberté d'importuner", après ce qu'elles qualifient de "campagne de délation" visant des hommes accusés de harcèlement sexuel dans la foulée de l'affaire Weinstein. Sur Twitter, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes dit ne "pas [avoir] connaissance d’un homme qui aurait été renvoyé pour avoir touché le genou d’une femme."
Chère @asiaargento
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 9 janvier 2018
Je n’ai pas connaissance d’un homme qui aurait été renvoyé pour avoir « touché le genou d’une femme » par inadvertance en France comme décrit ici mais s’il existe, qu’on me le présente...! https://t.co/nRE6WtpTiD
Marlène Schiappa répondait en réalité à l'actrice italienne Asia Argento, l'une des premières femmes à avoir accusé le producteur Harvey Weinstein de viol. La comédienne lui demandait de réagir à "cet article déplorable" publié dans les colonnes du Monde.
J'aimerais savoir ce que vous en pensez Madame le ministre @MarleneSchiappa, votre opinion sur cet article déplorable https://t.co/NY4kk8eaio
— Asia Argento (@AsiaArgento) 9 janvier 2018
"Cette justice expéditive a déjà ses victimes"
Le texte a été écrit par cinq auteures reconnues, parmi lesquelles Catherine Millet et Catherine Robbe-Grillet. Il a été signé par des personnalités comme l'actrice Catherine Deneuve et la journaliste Elisabeth Lévy. D'après elles, la dénonciation du comportement d'un certain nombre d'hommes accusés publiquement de harcèlement, notamment lors des campagnes #balancetonporc et #metoo sur les réseaux sociaux, ressemble à une "justice expéditive" qui "a déjà ses victimes". Des hommes dénoncés et sanctionnés, selon elles, "lorsqu’ils n’ont eu pour seul tort que d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses 'intimes' lors d’un dîner professionnel ou d’avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l’attirance n’était pas réciproque".
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