Les polices américaine et britannique rattrapent Harvey Weinstein, accusé de viols et de harcèlement sexuel

Après les révélations vient le moment des investigations. Jeudi 12 octobre, la police de New York a ouvert une enquête sur une agression sexuelle présumée remontant à 2004 dont est accusé le célèbre producteur américain Harvey Weinstein.

Selon le quotidien New York Post, le responsable de l'unité chargée des enquêtes liées aux crimes sexuels au sein de la police de New York aurait demandé à son équipe de se mettre en quête de tout élément concernant des cas éventuels de harcèlement ou d'agression sexuelle liés au magnat d'Hollywood.

Depuis la publication d'un article du New York Times le 5 octobre, les accusations de harcèlement, d'agressions sexuelles et de viols visant le producteur se multiplient, certaines remontant à plus de vingt ans.

La police britannique saisie à Londres 

De l'autre côté de l'Atlantique, à Londres, Scotland Yard a confirmé que ses services se penchaient sur des accusations d'abus sexuel qui lui ont été rapportées mercredi 11 octobre, rapporte The Guardian. 

Si la police de New York n'a pas donné de détail concernant son enquête, le quotidien new-yorkais Daily News révèle que la justice chercherait à recueillir des éléments concernant des accusations de l'actrice Lucia Evans, publiée mardi par le magazine américain The New Yorker. Elle y assure que Harvey Weinstein l'aurait forcée à lui faire une fellation en 2004, à New York. Dans le même article, deux autres femmes avaient rapporté avoir été violées par le producteur. 

En 2015, la police de New York avait ouvert une enquête après un dépôt de plainte par une mannequin italienne, Ambra Battilana Gutierrez, affirmant que Harvey Weinstein l'avait agressée sexuellement dans une chambre d'hôtel. Les policiers avaient réalisé un enregistrement d'une conversation entre le géant d'Hollywood et la jeune femme, lors de laquelle il tentait de l'attirer de nouveau dans sa chambre avec insistance, ce qu'elle avait refusé.

A l'issue de l'enquête, le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, avait décidé de ne pas poursuivre, estimant que les éléments de preuve étaient insuffisants.