: Vidéo Quand la question des violences sexuelles embarrasse les hommes politiques
Invités à commenter l'affaire Weinstein et ses répercussions, plusieurs responsables politiques ont donné des réponses embarrassées et embarrassantes.
C'est une question d'actualité qui les met mal à l'aise. Depuis le début de l'affaire Harvey Weinstein, les hommes politiques sont régulièrement invités à s'exprimer sur les violences sexuelles et sur les répercussions de l'affaire en France, comme le mot-dièse #balancetonporc.
Interrogé sur les témoignages de victimes qui ont fleuri sur les réseaux sociaux, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, s'est braqué le 16 octobre sur franceinfo. "La dénonciation n’a jamais fait et ne fera jamais partie de mon identité politique", lâche-t-il, avant de s'excuser quelques heures plus tard : "J'aurais dû réagir au problème du harcèlement sexuel lui-même."
"La maladresse, ça peut arriver à tout le monde"
Son collègue Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, n'a pas été plus à l'aise. Faut-il dénoncer les violences sexuelles ? "Oui, ça dépend. Enfin, je veux dire qu’entre le fait de pouvoir flirter et le fait de pouvoir harceler, il me semble y avoir des différences", a-t-il maladroitement répondu le 19 octobre sur franceinfo.
Mais le plus embarrassé de tous reste sans doute Michel Sapin. Epinglé en 2016 pour avoir touché les fesses d'une journaliste, l'ancien ministre n'a pas échappé à la question sur RTL, le 24 octobre. "Il ne faut pas confondre une maladresse avec une agression sexuelle, il ne faut pas confondre un crime comme un viol avec autre chose, a-t-il estimé. La maladresse peut arriver à tout le monde, on s'en explique et s'en excuse."
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