Animation : les studios français à la conquête du monde
Les studios d'animation français ont le vent en poupe, et leurs réalisations s’exportent désormais mieux que les fictions. C’est le cas pour TAT productions à Toulouse à l’origine de la série à succès "Les As de la jungle", dont la déclinaison en long-métrage sort cette semaine sur les écrans.
C’est d’ici que sont sortis des blockbusters comme la série "Moi, moche et méchant", dont le troisième opus vient de sortir, le spin-off "Les Minions" évidemment, et plus récemment "Comme des bêtes" (une suite est prévue pour 2018) ou encore "Tous en scène".
Il y a un vrai vivier, et ce qu’apporte l’école française, la culture française, ce n’est pas seulement l’animation, c’est aussi la bande dessinée. Donc, il y a tout un bagage dans lequel on va puiser et qui va nous permettre d’enrichir les films, et je pense que c’est qui intéresse aussi les Américains, c’est qu’on amène quelque chose d’un peu décalé, d’un peu nouveau.
Eric Guillon, dessinateur Illumination Mac GuffReportage : E. de Pourquery / J.-M. Mier / R. Torregrosa / S. Richardson
Un secteur qui recrute
L'atout de la France réside dans la qualité des formations, le savoir-faire et l’innovation, des atouts reconnus sur la scène internationale. Pour preuve, deux productions françaises, "Ma Vie de Courgette" et "La Tortue rouge", concouraient cette année aux Oscars, et cinq autres avaient été présélectionnés.
En 2016, le secteur a bénéficié de deux réformes importantes : le renforcement du fonds de soutien à l'animation (20 millions d'euros supplémentaires) et la revalorisation des crédits d'impôts votée par le parlement, entrée en vigueur au 1er janvier.
Avec 25% de financement étranger, deux tiers des entrées réalisées à l'international et 30% des recettes des programmes audiovisuels à l'exportation, l'animation française est le premier genre à l'exportation, devant la fiction.
Un secteur qui affiche donc une vitalité débordante, mais qui a de plus en plus de mal à recruter. Selon Pôle emploi, il va manquer près de 2500 personnes dans les cinq ans à venir.
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