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Attentat de Nice : Studiocanal veut déprogrammer le thriller "Bastille Day"
Le distributeur de films Studiocanal a demandé aux 237 salles de cinéma de l'hexagone qui diffusent le film "Bastille Day" depuis mercredi, de le retirer de l'affiche. Ceci, suite à l'attentat de Nice qui a fait jeudi 84 morts et 120 blessés, le film racontant l'histoire d'une jeune française préparant un attentat devant avoir lieu à la veille du 14 juillet.
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Le film diffusé à Nice
"Nous avons demandé hier matin (samedi matin) à tous les exploitants, tous les complexes et toutes les salles sur nos 237 copies de faire le maximum pour retirer "Bastille Day" de l'affiche parce que certains aspects du film ne sont pas en phase avec l'esprit de recueillement national", a déclaré dimanche à l'AFP une porte-parole, confirmant une information du Figaro."Nous n'avons pas le pouvoir de le faire à la place des exploitants", a-t-elle expliqué. Studiocanal n'était pas en mesure de préciser combien de salles avaient effectivement déprogrammé ce film dimanche à la mi-journée et quelles pourraient être les conséquences financières d'une telle déprogrammation. "Bastille Day" est notamment projeté dans plusieurs cinémas de Nice.
Vendredi dans un premier temps, au lendemain de l'attentat sur la Promenade des Anglais, le distributeur avait maintenu la diffusion en salles de ce film et avait alors souligné que les cinémas pourraient décider de le retirer de l'affiche. "Vendredi, on a retiré toute publicité sur ce film", a encore précisé la porte-parole.
D'autres films dans le colimateurs
Sorti mercredi, "Bastille Day", film d'action américano-franco-britannique réalisé par James Watkins, raconte l'histoire de Zoé (Charlotte Le Bon), une jeune Française qui prépare un attentat à Paris à la veille du 14 Juillet. Un agent de la CIA envoyé à Paris, incarné par Idriss Elba ("Luther", "The Wire"), va s'efforcer de déjouer son projet.Ce n'est pas la première fois qu'un film, dont l'intrigue rejoint la réalité, n'est pas diffusé. Au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, la sortie d'un film sur des djihadistes préparant un attentat terroriste à Paris, "Made in France", de Nicolas Boukhrief, avait été ainsi déprogrammée et est seulement disponible en DVD ou en VOD.
Un autre film, "Moi, Olga", est aussi sensible dans le contexte actuel, observe Le Figaro. "L'oeuvre tchèque met en scène une jeune femme asociale qui écrase volontairement des passants au volant d'un camion. Le long-métrage, sorti le 6 juillet et toujours en salles, s'inspire d'un fait divers datant des années 1970", souligne-t-il.
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