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Attentat déjoué du Thalys : Anglade maintient sa version sur le personnel SNCF

L'acteurJean-Hugues Anglade, l'un des passagers piégés dans le Thalys Amsterdam-Paris, rencontrera ce dimanche 23 août Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, à qui il entend livrer une "version claire et pas complaisante" de ce qui s'est passé sous ses yeux.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Jean-Hugues Anglade ici en mai dernier.
 (LOIC VENANCE / AFP)

Interrogé sur RTL, Jean-Hugues Anglade a maintenu sa version des faits selon laquelle le personnel du train a "totalement ignoré" les passagers de sa voiture. Celle-ci était voisine de la voiture où s'est déroulée l'attaque d'Ayoub El  Khazzani, un Marocain lourdement armé qui a été maîtrisé par de jeunes Américains et se trouve en garde à vue.

"Ça a été une surprise totale de se sentir abandonnés à ce point", Jean-Hugues Anglade

Un porte-parole de la SNCF a confirmé à l'AFP que la rencontre entre Guillaume Pepy et l'acteur aurait lieu ce dimanche et précisé qu'elle était purement "privée". Jean-Hugues Anglade estime que les propos de la direction de Thalys qui prête au personnel d'avoir fait ce qu'il fallait sont une "contre-vérité". "Ça a été une surprise totale de se sentir abandonnés à ce point par des gens censés vous encadrer, vous protéger. Là, on s'est retrouvés face à des gens qui fuyaient comme des lapins", a dit l'acteur.

Une enquête interne à la SNCF, qui contrôle la compagnie Thalys, doit permettre de recueillir les témoignages des passagers et du personnel. "Nous avons été surpris par une fuite très soudaine du personnel de bord", a redit Jean-Hugues Anglade. "J'ai été surpris de voir deux hôtesses courir tête baissée se réfugier dans la cabine du conducteur de la motrice sans nous avertir des événements qui étaient en cours et sans nous demander de nous protéger en nous mettant à plat ventre soit sous les fauteuils. Ils nous ont totalement ignorés".

La version de Thalys

"Nous avons simplement réalisé qu'il y avait une fusillade quand une femme est arrivée en disant 'he is shooting, he is shooting' ("il est en train de  tirer"). "Nous avons essayé de forcer la porte pour entrer dans la cabine de la motrice, mais l'accès nous était totalement refusé, et des forces contraires poussaient la porte pour nous empêcher de pénétrer", selon l'acteur.
Jean-Hugues Anglade se trouvait dans la voiture 11 qui comprend à son extrémité un fourgon qui sert au rangement de bagages dont l'ouverture est commandée avec une clef spéciale. Selon Agnès Ogier, la directrice de Thalys, "un agent a senti une balle le frôler. Il est parti, avec cinq ou six voyageurs, se réfugier dans le fourgon". Simultanément, un second agent alertait le conducteur, via le téléphone du train, selon elle. Jean-Hugues  Anglade dit ne rien attendre de la part de la SNCF. "Je suis simplement atterré", affirme-t-il.

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