Au cœur de l'église Saint-Sauveur de Saorge, un orgue accompagne des chefs-d'œuvre du cinéma muet

Dans le cadre du festival international de La route royale des orgues, des spectateurs ont découvert un patrimoine à écouter. Des films, au son de l'orgue, d'un certain Georges Méliès.
Article rédigé par franceinfo Culture
France Télévisions - Rédaction Culture
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Au son de l'orgue de l'église Saint-Sauveur de Saorge, les spectateurs redécouvrent des chefs-d'œuvre du cinéma muet. (FRANCE 3 COTE D'AZUR)

Un orgue dans une église. Jusque-là rien d'exceptionnel. Sauf que le public, ici, est venu pour une séance de cinéma, découvrir ou redécouvrir les œuvres d'un certain Georges Méliès.

À l'arrière de la nef, au clavier, Gabriele Agrimonti, organiste italien de renom, improvise en direct la musique du film muet. Une projection et une performance uniques, qui demandent un peu de préparation : "J'ai regardé le film plusieurs fois, essayé de l'apprendre par cœur, de retenir les scènes, mais j'essaie de ne pas trop répéter. Je sais ce que je veux faire, mais je n'ai rien composé à l'avance."

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Au cœur de l'église Saint-Sauveur de Saorge, des spectateurs ont assisté à une projection de films muets, en musique, au son de l'orgue. . (FRANCE 3 COTE D'AZUR)

Pendant une heure, les films muets du début du XXe siècle signés Georges Méliès reprennent ainsi vie grâce à cet instrument créé cinquante ans plus tôt. Une projection à nulle autre pareille, qui a eu lieu dans le cadre du festival de La route royale des orgues.

Tout l'été, cette manifestation conjugue les patrimoines historiques et cinématographiques pour faire revivre les prémices du cinéma : '"Souvent, on associe un patrimoine au regard, on vient voir, admirer des monuments. Ici, le festival veut faire découvrir un patrimoine à écouter : ces orgues historiques, construits aux XVIII et XIXe siècles, sont des facteurs très célèbres italiens, dans un état de conservation exceptionnel", explique Franck Marcon, le directeur artistique du festival.

Du côté des spectateurs, l'illusion est totale : ''L'orgue collait parfaitement aux images. On a l'impression que c'était ce qui avait été écrit par Méliès et arrangé musicalement à ce moment-là", explique l'un d'eux, tandis qu'un autre se dit séduit par cette nouvelle expérience : "Ce n'est pas la première fois que je vois des films de Méliès, car je l'aime beaucoup. Mais là, c'était la plus belle projection que j'ai eu l'occasion de voir."


"L'orgue fait son cinéma", jusqu'au 24 août en suivant l'ancienne route royale qui reliait Villefranche-sur-Mer à Turin.

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