Au cinéma cette semaine : entre pingouins mignons et malsaines obsessions
Rire à Hollywood, danser sur la banquise, pleurer à New York ou frissonner en Bretagne, FTVi vous fait passer par toutes les émotions cinématographiques de la semaine.
Le froid arrive sur la majeure partie de la France. L'occasion d'aller passer une soirée au chaud, bien calé dans une salle de cinéma. Sur la vingtaine de films qui sortent ce mercredi 7 décembre 2011, FTVi vous propose une sélection de cinq longs-métrages qui vous feront ressentir des émotions très opposées : rire, désespoir, malaise et épouvante.
Si vous avez envie de breakdancer sur la banquise
Happy Feet 2, de George Miller, avec les voix d'Anthony Kavanagh, Amel Bent, Clovis Cornillac.
C'est le blockbuster des fêtes de fin d'année, destiné aux enfants. Ce film d'animation, visionnable en 3D, met en scène des manchots aux incroyables talents de breakdanceur. Dans le premier épisode, on suivait Mumble dans sa quête de reconnaissance pour ses dons d'enflammeur de dancefloors gelés. Dans ce second opus, c'est son fils, Erik, piètre danseur, qui doit trouver sa place. Un film sur la filiation et l'intégration, sur fond de conséquence du réchauffement climatique. Bref, 1 h 39 d'amusement pédagogique et rythmique.
Si vous avez envie de descente aux enfers obsessionnelle
Shame, de Steve McQueen, avec Michael Fassbender, Carey Mulligan et James Badge Dale.
Le pedigree du film parle pour lui : récompensé par un prix d'interprétation à Berlin, interprété par un acteur surdoué (Michael Fassbender), réalisé par une des plus grandes promesses du cinéma britannique (Steve McQueen, homonyme de l'acteur). Déjà renversée par son premier film, Hunger, en 2008, la critique est conquise par Shame, sa seconde réalisation. On y découvre le quotidien dérangeant d'un séduisant New-Yorkais confronté à la honte de son obsession sexuelle. Ou la solitude d'un homme moderne perdu dans sa psyché, le tout dans un New York sublimé.
Si vous avez envie de rire au pays du cinéma "bankable"
Hollywoo, de Frédéric Berthe et Pascal Serieis, avec Florence Foresti et Jamel Debbouze.
Quand des comiques à succès, habitués des one-man-show, tiennent les premiers rôles d'une comédie, le succès n'est pas toujours garanti. Exemple d'un raté : Steack, avec Eric et Ramzy. Exemple d'un succès : Camping, avec Franck Dubosc. On placerait plutôt Hollywoo dans la dernière catégorie. D'abord parce que la concurrence comique est limitée dans les salles en ce moment. Ensuite, et surtout, parce que l'histoire de cette doubleuse de série ratée et ringarde, qui part en mission à Hollywood, épaulée par un escroc mythomane, sent la réussite. Les enchaînements de gags, et le capital sympathie du duo Foresti-Debbouze, feront le reste.
Si vous avez envie d'une crise de nerfs new-yorkaise
Carnage, de Roman Polanski, avec Jodie Foster, Kate Winslet, John C. Reilly et Christoph Waltz.
Ce n'est pas seulement l'adaptation de la pièce de Yasmina Reza que le spectateur voudra aller voir. C'est aussi le retour de Roman Polanski au cinéma, après le scandale lié aux accusations d'abus sexuels sur mineurs et son assignation à résidence en Suisse. Rien d'étonnant alors qu'il propose un huis-clos pour ce come-back. Sur fond de dispute entre parents autour d'une bagarre enfantine, les deux couples qui se font face dans cet appartement de Brooklyn proposent une comédie grinçante, critique acerbe de la société bourgeoise occidentale. Celle-là même qui a adoré Polanski, avant de le clouer au pilori.
Si vous avez envie de hurler de peur, en jurant de ne plus jamais retourner en Bretagne
Livide, de Julien Maury et Alexandre Bustillo, avec Chloé Coulloud, Félix Moati et Jérémy Kapone.
Les premiers mots de la bande-annonce résume tout: "Braquer la maison d'un vampire, est-ce une bonne idée ?" Dans la lignée de films comme Promenons-nous dans les bois (2000) ou Sheitan (2005), Livide est un film d'épouvante français qui joue sur le "choc" des générations. De jeunes délinquants bretons sont prisonniers de la maison d'une vieille dame où ils sont loin d'être les créatures les plus dangereuses. Si vous craignez les contes macabres et le gore, ou que vous vivez dans un manoir au plancher craquant, passez votre chemin.
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