Avec “Planes”, Disney se lance dans l'exploitation de l'univers de Pixar
Même esthétique, mais nouveau monde
Figure historique de Pixar - où il a notamment signé "Toy Story", "1001 pattes" et "Cars" - et responsable depuis 2006 de toute la production animée des studios Disney, John Lasseter a donné une feuille de route très claire à Klay Hall, le réalisateur de "Planes".
"John m'a dit : ‘Cars’ est installé, tout l'univers est créé, c'est bon. Apprends de cet univers, apprends de notre expérience sur les personnages et l'animation et ensuite, oublie tout. Nous n'allons pas reprendre les personnages ni les décors. Je veux que tu crées un nouveau monde", a confié le réalisateur novice à ce niveau Klay Hall. Selon lui, "l'esthétique est la même : les avions ont des yeux, les personnages parlent et ce sont de charmants véhicules, mais les points communs s'arrêtent là”.
De nombreuses difficultés techniques
Le film a eu son lot de difficultés techniques, notamment rendre réaliste, par ordinateur, le vol d'un avion, l'accélération du décollage et le ralentissement de l'atterrissage. "Il nous a fallu au moins six mois pour trouver la solution" avec l'aide d'une armée de pilotes et d'experts, affirme le cinéaste. Klay Hall a également pu compter sur son expérience personnelle de pilote et sur les souvenirs de son père, pilote dans la Navy.
Une autre difficulté a été d'"humaniser" les avions, comme l'avait si bien réussi Pixar dans "Cars". "Les voitures ont un grand pare-brise pour les yeux, une grande calandre pour la bouche”, confie le réalisateur. “Mais nous, on a des ailes encombrantes, des tout petits pare-brise, une bouche à créer sous l'avion. Et puis on a les hélices, tout le temps dans le champ de la caméra".
La dernière fois que Disney avait donné vie à un avion, c'était en 1942, dans le segment "Pedro" du film à sketches "Saludos Amigos". "L'avion pouvait se courber, se servait de ses ailes comme de bras, c'était très cartoonesque, charmant à sa manière, mais nous ne voulions pas faire cela", dit-il, préférant opter pour davantage de réalisme.
Un réalisateur à bonne école
Comme Dusty, Klay Hall a dû faire preuve de patience et de persévérance pour trouver l'allure de ses avions animés. Mais il a été à bonne école. Entré chez Disney alors que les légendaires "Neuf vieux messieurs" du studio - les pères fondateurs de Disney - étaient encore aux manettes, il a retenu la leçon.
"J'allais parfois les voir avec un dessin pour leur demander leur avis", confie-t-il. "Ils me demandaient: ‘Tu l'as fais combien de fois ?’ Je répondais: ‘Trois ou quatre’. La réponse était toujours la même : ‘Refais-le encore une vingtaine de fois et reviens nous voir".
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