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Cannes 2013 : confidences de Valéria Bruni Tedeschi et violence de Takeshi Miike
La compétition du Festival lundi dessine le spectre qui renvoie à l’invention cannoise depuis l’arrivée de Thierry Frémaux comme directeur artistique : mélanger films d’auteur et films de genre. En l’occurrence aujourd’hui, « Un château en Italie » de Valéria Bruni Tedeschi et « Shield of Straw » de Takeshi Miike.
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Après moult récompenses en tant qu’actrice, Valéria Bruni Tedeschi - sœur aînée de Carla Bruni-Sarkozy - a remporté comme réalisatrice le Prix Louis-Delluc 2003 du premier film avec « Il est plus facile pour un chameau… », puis le Prix spécial du jury d’Un Certain Regard, à Cannes, pour « Actrices » en 2007.
Derrière et devant la caméra, également coscénariste, la cinéaste évoque dans « Un château en Italie » une chronique italienne sur une grande famille de la bourgeoisie industrielle en pleine décomposition, symptôme de la fin d’un monde, alors qu’un amour point à l’horizon. Film intime, intimiste, avec Luis Garrel, Xavier Beauvois et André Wilms, il résonne également, par son sujet, de résurgences viscontiennes. A l’opposé, « Shield of Straw » de Takeshi Miike est un pur thriller japonais qui s’annonce des plus violents, où pour venger l’assassinat de sa petite fille, un milliardaire japonais fait passer une petite annonce afin de recruter un tueur à gages. L’expérience dépasse le commanditaire et la police, mis à mal par les candidats qui se disputent la mission. Takeshi Miike, en compétition en 2011 avec le décevant « Hara-Kiri : mort d’un samouraï », remake en 3D de « Hara-Kiri » (1963) de Masaki Kobayashi, est un stakhanoviste de la réalisation qui a exploré tous les genres. Drainant une trentaine de récompenses à travers le monde, son éclectisme n’a d’égal que son inégalité, où la fulgurance, comme dans « Audition » succède la déception (« Hara-Kiri »).
Hors compétition, Guillaume Canet présente « Blood Ties », sa première réalisation aux Etats-Unis, remake des « Liens du sang » de Jacques Maillot, où deux frères, l’un repris de justice, l’autre flic, s’affrontent, tout en recherchant une impossible paix des braves. Transposé à New York, le film est coscénarisé et coproduit par James Gray, qui sera en compétition officielle vendredi 24 avec « The Immigrant ».
Derrière et devant la caméra, également coscénariste, la cinéaste évoque dans « Un château en Italie » une chronique italienne sur une grande famille de la bourgeoisie industrielle en pleine décomposition, symptôme de la fin d’un monde, alors qu’un amour point à l’horizon. Film intime, intimiste, avec Luis Garrel, Xavier Beauvois et André Wilms, il résonne également, par son sujet, de résurgences viscontiennes. A l’opposé, « Shield of Straw » de Takeshi Miike est un pur thriller japonais qui s’annonce des plus violents, où pour venger l’assassinat de sa petite fille, un milliardaire japonais fait passer une petite annonce afin de recruter un tueur à gages. L’expérience dépasse le commanditaire et la police, mis à mal par les candidats qui se disputent la mission. Takeshi Miike, en compétition en 2011 avec le décevant « Hara-Kiri : mort d’un samouraï », remake en 3D de « Hara-Kiri » (1963) de Masaki Kobayashi, est un stakhanoviste de la réalisation qui a exploré tous les genres. Drainant une trentaine de récompenses à travers le monde, son éclectisme n’a d’égal que son inégalité, où la fulgurance, comme dans « Audition » succède la déception (« Hara-Kiri »).
Hors compétition, Guillaume Canet présente « Blood Ties », sa première réalisation aux Etats-Unis, remake des « Liens du sang » de Jacques Maillot, où deux frères, l’un repris de justice, l’autre flic, s’affrontent, tout en recherchant une impossible paix des braves. Transposé à New York, le film est coscénarisé et coproduit par James Gray, qui sera en compétition officielle vendredi 24 avec « The Immigrant ».
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