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Cannes 2014 : "Les Combattants", après la théorie la pratique du genre

"Les combattants", film français de Thomas Cailley est programmé à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs. Arnaud, un jeune homme sans histoire fait la rencontre de Madeleine, une jolie fille obsédée par la fin prochaine du monde et qui ne pense qu'à une chose : s'entraîner à survivre dans des situations extrêmes. Elle s'inscrit donc à un stage chez les paras. Arnaud décide d'y participer aussi.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Adèle Haenel et Kevin Azaïs dans "Les Combattants"
 (Haut et Court)
La note Culturebox
4 / 5                  ★★★★☆

"Les combattants". Film français de Thomas Cailley. Avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs. 1h38 

En pleine polémique sur la théorie du genre, voici une comédie d'amour qui fait du bien. Arnaud, un jeune homme effacé fait la connaissance de Madeleine, jeune fille fascinante mais obsédée par l'effort physique, le défi et qui n'a qu'une idée en tête : être prête pour survivre aux conditions extrêmes qui, elle en est persuadée, l'attendent après la très prochaine catastrophe planétaire.
Arnaud est subjugué par cette fille dont se dégage une extraordinaire impression de vigueur et de volonté. Lorsque Madeleine s'inscrit à un stage para de l'armée, il la suit.

Une bouffée d'air frais
"Les combattants" est une comédie qui aborde un grand nombre de sentiments primordiaux comme l'amour bien sûr, mais aussi la peur et son contrôle, l'amitié, la fraternité, l'engagement, la prise de risque ou l'identité. Les situations, notamment pendant le stage para font souvent rire, mais la réflexion se cache toujours derrière l'humour. Tendre et intelligent, "Les Combattants" est une bouffée d'air frais dans une programmation de la "Quinzaine" en moyenne très sombre.

Adèle Haenel à Cannes le 20 mai 2014
 (AFP)

Une bonne nouvelle
A la fois à l'affiche des "Combattants" et de "L'homme qu'on aimait trop" d'André Téchiné, Adèle Haenel sera sans doute l'une des découvertes de cette 67e édition du festival de Cannes même si elle a déjà obtenu le César du meilleur second rôle lors de la dernière cérémonie pour son rôle dans "Suzanne"
.
Autrefois, on aurait d'elle qu'elle est une "nature". L'énergie qui en émane, volontaire, brute, presqu'animale ne tient pas seulement aux consignes du réalisateur. Le spectateur sent que cette volonté est en elle et qu'elle la met au service du personnage. Lors du tournage, Adèle Haenel a été confrontée à des conditions difficles, il lui a fallu courir, nager, marcher en forêt, se battre. Elle s'y était préparée, notamment par la natation et en apprenant des rudiments de boxe.

Il aparait comme ça, une ou deux fois par décennie, une comédienne dont on pressent immédiatement qu'elle recèle des sommes de possibilités. Adèle Haenel est à l'évidence de cette race-là. Non seulement elle donnera envie à des cinéastes de lui attribuer des rôles, mais elle suscitera des projets par sa seule personnalité. Voici une Adèle venue de Cannes et qui, cette fois, ne pourra que faire l'unanimité. 

La photo ayant servi à l'affiche du film "Les combattants"
 (Haut et Court)



 

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