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Cannes 2018 : Lars von Trier, l'art de la polémique
Pour son retour à Cannes après sept années d'absence, le réalisateur danois n'a pas manqué de faire parler de lui. Son nouveau film, "The House that Jack built", présenté hors-compétition, a provoqué de nombreuses sorties de salles au milieu de la projection. Retour sur les scandales d'un cinéaste clivant et provocateur.
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2009
"Antichrist" divise le Festival
Accusé d'avoir réalisé une œuvre ouvertement misogyne, Lars von trier refuse de s'expliquer en conférence de presse et déclare : "C'est vraiment étrange que j'ai à me justifier (...) Je suis le meilleur réalisateur au monde." Charlotte Gainsbourg recevra tout de même le Prix d'interprétation féminine pour sa prestation.
2011
La conférence de presse désastreuse
Le désastre ne s'arrête pas là puisqu'il affirme ensuite "être un nazi", avant d'essayer de se rattraper, en vain. "Bien sûr, je ne suis pas pour la seconde guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs. Je suis avec les juifs bien sûr, mais pas trop... Parce que Israël fait vraiment chier", déclare-t-il, déclenchant des rires gênés dans l'assistance. Malgré des excuses presque immédiates, Lars von trier est exclu du Festival de Cannes pendant sept ans.
2014
Lars von Trier revient à la charge contre Cannes
Cette sortie remarquée fait référence à son interdiction de fouler les marches du Festival de Cannes après ses propos sur Hitler, trois ans plus tôt.
2017
Les accusations de harcèlement sexuel
Pas de méprise possible vu que le seul metteur en scène danois avec lequel Björk ait travaillé se trouve être Lars von Trier. Niant ces allégations, ce dernier s'est défendu en évoquant le caractère difficile de la star islandaise pendant le tournage.
2018
"The House that Jack built" écœure la Croisette
Cela n'a pas empêché certains spectateurs horrifiés de quitter la salle, notamment après une scène d'une rare violence où des enfants se font tuer, et une autre où une femme se fait découper les seins.
La réconciliation entre Lars von Trier et le public cannois promet d'être difficile, malgré les précautions prises par la direction du Festival pour éviter tout débordement. Au vu des antécédents du réalisateur danois, la projection de son dernier film s'est faite sans conférence de presse.
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