Cannes 2018 : l’Egyptien Abu Bakr Shawky en compétition pour son premier film
Avec "Yomeddine", Abu Bakr Shawky aborde de manière fictionnelle la place des lépreux dans la société égyptienne. Un sujet sur lequel le cinéaste égyptien avait déjà travaillé à l'occasion du documentaire "The Colony", tourné en observation au sein de la léproserie d'Abu Zaabal. D'une manière romancée, "Yomeddine" raconte les destins croisés des malades qu'Abu Bakr Shawky a rencontré lors de son séjour dans cette colonie de marginaux.
Sous la forme d'un "road-trip", le film relate le périple à dos d'âne d'un lépreux, Beshay, et de son jeune apprenti sur les sentiers égyptiens. Jamais sorti de sa léproserie depuis son enfance, Beshay va essayer de retrouver le reste de sa famille et de comprendre les raisons qui ont poussé son père à l'abandonner.
Le film d'Abu Bakr Shawky a en partie été subventionné grâce au concours des internautes. La campagne de financement participatif lancée en 2015 par le réalisateur a permis de récolter plus de 22 000 euros pour les besoins du tournage.
LA FICHE
Réalisateur : Abu Bakr Shawky
Pays : Egypte / Etats-Unis / Autriche
Acteurs : Rady Gamal, Ahmed Abdelhafiz, Shahira Fahmy
Sortie : Prochainement
Synopsis : Beshay, lépreux aujourd’hui guéri, n’avait jamais quitté depuis l’enfance sa léproserie, dans le désert égyptien. Après la disparition de son épouse, il décide pour la première fois de partir à la recherche de ses racines, ses pauvres possessions entassées sur une charrette tirée par son âne. Vite rejoint par un orphelin nubien qu’il a pris sous son aile, il va traverser l’Egypte et affronter ainsi le Monde avec ses maux et ses instants de grâce dans la quête d’une famille, d’un foyer, d’un peu d’humanité…
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