Cannes : le cinéaste mauritanien Sissako présidera l'un des jurys
"Je veux voir des films que je ne ferai jamais. Ce qui m'importe, c'est le cinéma de l'anonymat: parler des conflits, mais surtout de la souffrance vécue par des gens anonymes pour leur donner de la force et de la visibilité, et témoigner de leur courage ainsi que de leur beauté", a déclaré le cinéaste mauritanien, cité dans un communiqué.
En compétition à Cannes l'an dernier, "Timbuktu", un drame ayant pour toile de fond l'occupation de Tombouctou par les islamistes, est actuellement dans la course pour les César et les Oscars.
Abderrahmane Sissako, 53 ans, est un habitué du festival de Cannes. Il y avait présenté son film de fin d'étude "Le Jeu" à la Semaine de la Critique en 1991, puis "Octobre" dans la section "Un Certain Regard" en 1993, avant de s'imposer avec "La Vie sur Terre" et "En attendant le bonheur", projetés respectivement à la Quinzaine des Réalisateurs en 1998 et à "Un Certain Regard" en 2002. Il était ensuite venu à Cannes avec "Bamako", hors Compétition en 2006.
Le jury des courts métrages et de la Cinéfondation, composé de cinq personnalités du cinéma et du monde des arts, devra choisir les trois premiers prix parmi les films d'écoles de cinéma de la Sélection Cinéfondation.
Il désignera également la Palme d'or du court-métrage, remise lors de la cérémonie de clôture du Festival, le dimanche 24 mai.
Abderrahmane Sissako succède à Abbas Kiarostami, Jane Campion, Jean-Pierre Dardenne, Michel Gondry, Hou Hsiao Hsien ou Martin Scorsese.
La productrice de "Timbuktu" reçoit un prix
Par ailleurs, la productrice de "Timbuktu" Sylvie Pialat, l'ancienne compagne de Maurice Pialat, a reçu le prix Toscan du Plantier a-t-on appris mardi.
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