Carmen Maura reçoit le prix Donostia à Saint-Sébastien
"C'est très émouvant pour moi car c'est le premier festival où je suis venue quand je commençais. J'y ai vécu des moments très variés, de grandes joies mais aussi des peines", a déclaré Carmen Maura à propos de ce prix Donostia qui vient enrichir un long palmarès.
"Je pensais qu'ils ne le décernaient qu'aux actrices étrangères", a plaisanté l'actrice devant la presse.
Crée en 1986, le prix Donostia vient depuis saluer chaque année le travail de grands noms du cinéma, comme Lauren Bacall, Al Pacino, Robert de Niro, Meryl Streep, Glenn Close ou John Travolta.
En quarante ans de carrière, Carmen Maura a joué dans plus de cent films. Découverte en 1980 dans le film "Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier" de Pedro Almodovar, elle avait percé les écrans du monde entier dans "Femmes au bord de la crise de nerfs" du même réalisateur, qui en a fait l'une de ses actrices fétiches.
Mais elle a aussi tourné avec tous les grands cinéastes espagnols, dont Carlos Saura ("Ay Carmela!") et de nombreux réalisateurs étrangers comme Francis Ford Coppola.
"Il semble parfois qu'être jeune soit une vertu alors que ce n'est qu'une simple circonstance", a déclaré dimanche l'actrice de 68 ans, primée à Cannes pour son rôle dans "Volver" d'Almodovar.
Son dernier rôle, dans "Les sorcières de Zugarramurdi"
Dimanche, elle présentait également le nouveau film frénétique et délirant du cinéaste espagnol Alex de la Iglesia, "Las brujas de Zugarramurdi" ("Les sorcières de Zugarramurdi"), hors compétition à Saint-Sébastien.
Tourné dans le village de Zugarramurdi, dans le nord de l'Espagne près de la frontière avec la France, où l'Inquisition a mené un célèbre procès en sorcellerie au XVIIe siècle, le film suit les aventures de trois hommes opprimés par les femmes qui, dans leur fuite effrénée vers la France après un braquage à Madrid, tombent aux mains d'une famille de sorcières.
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