Catherine Deneuve en haut de l'affiche du Festival Lumière
Une rétrospective regroupant 13 de ses plus célèbres longs métrages alimentera l'hommage rendu durant une semaine à l'actrice de 72 ans, qui va donner une masterclass et recevoir le Prix Lumière.
Celle qui a tourné sous la direction de Truffaut, Demy, Polanski ou encore Buñuel est la première femme à être ainsi distinguée, après Clint Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu, Ken Loach, Quentin Tarantino, Pedro Almodovar et Martin Scorsese.
"Qui mieux que Catherine peut incarner le talent, l'intelligence, l'autorité et, disons-le, la beauté. La popularité aussi : c'est une star à la carrière incomparable. Elle possède l'une des plus belles filmographies au monde", explique Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière.
Marcel Carné, Buster Keaton et les actrices qui ont fait Hollywood
Catherine Deneuve partagera le haut de l'affiche de cette 8e édition avec Marcel Carné et Buster Keaton, deux autres monstres sacrés du 7e Art auxquels le festival consacrera une large sélection de films.Au rayon des rétrospectives, les cinéphiles pourront redécouvrir l'oeuvre de la cinéaste américaine Dorothy Arzner - première femme à avoir touné un film parlant - et du pionnier de la comédie "à l'italienne" Antonio Pietrangeli.
Trois autres cycles de projections seront dédiés aux actrices qui ont fait Hollywood - Lana Turner, Marlene Dietrich, Bette Davis... -, aux monstres des studios Universal et à l'année 1970, avec une série de longs métrages suggérés par Quentin Tarantino.
Une masterclass de Quentin Tarantino
Attendu pour une masterclass, le réalisateur américain de "Pulp Fiction" sera l'attraction de la soirée d'ouverture puisqu'il viendra présenter la projection en 35 mm de "Butch Cassidy et le Kid", western mythique de George Roy Hill avec Paul Newman et Robert Redford.Plusieurs autres grands noms du cinéma contemporain, au premier rang desquels le réalisateur coréen Park Chan-wook, le cinéaste américain Walter Hill ou l'actrice chinoise Gong Li, viendront présenter plusieurs de leurs films et se soumettre à l'exercice de la masterclass.
Ils seront imités, côté français, par le cinéaste Gaspard Noé et le comédien Vincent Lindon, mais aussi par des personnalités au propos plus rare telles le scénariste Jean-Loup Dabadie et le compositeur Bruno Coulais.
Un documentaire de Bertrand Tavernier sur le cinéma français
Habitué du festival, le Danois Nicolas Winding Refn présentera "Bleeder", son premier film, inédit en France, qui doit sortir en salles le 26 octobre dans une version restaurée.Autre avant-première attendue : après Cannes en mai, "Voyage à travers le cinéma français", documentaire-fleuve de Bertrand Tavernier sur les oubliés du 7e art hexagonal, sera projeté à Lyon avant d'investir les cinémas le 12 octobre.
Enfin, le cinéaste italien Paolo Sorrentino livrera aux cinéphiles les secrets de "The Young Pope", sa mini-série avec Jude Law en pape à la personnalité complexe.
150.000 spectateurs attendus
Le Festival Lumière célébrera également Agnès Varda avec une exposition et honorera la mémoire de Michael Cimino, Abbas Kiarostami, Chantal Akerman et Jim Harrison, tous disparus au cours de l'année.Lancé en 2009 par l'Institut Lumière, la manifestation et son marché du film classique se déploient durant une semaine (390 séances) dans les salles de cinéma de 24 communes de l'agglomération lyonnaise.
Son centre névralgique est installé dans le quartier de Lyon où fut inventé le cinématographe en 1895 et ou fut tourné "La Sortie de l'Usine Lumière", premier film de l'histoire du cinéma. Au total, 150.000 festivaliers sont attendus à l'occasion de cette 8e édition.
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