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Catherine Deneuve : "Je vais peut-être chercher des rôles antipathiques"
Catherine Deneuve est l’une des figures marquantes de cette rentrée cinématographique avec son rôle dans "Elle s’en va", le nouveau film d’Emmanuelle Bercot qui sort sur les écrans le 18 septembre. La réalisatrice offre un très beau rôle à cette comédienne à l'esprit plus "rock'n'roll" qu'il n'y paraît comme elle l'explique à Laurent Delahouse sur France 2.
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Qu’on aime ou qu’on n’aime pas Catherine Deneuve, force est de reconnaître qu’elle a su faire son chemin dans le 7e art sans connaître de traversée du désert ni choisir la facilité. Difficile de trouver dans sa filmographie un « nanar » complet ou un rôle purement alimentaire.
Pourtant, tout a commencé par hasard pour Catherine Deneuve, le jour où sa sœur, Françoise Dorléac, lui propose de faire des essais pour jouer sa propre sœur dans un film de Jacques Poitrenaud, « Les portes claquent ». Pour elle, c’est loin d’être une révélation mais ce n’est pas l’avis des gens du métier et notamment de Mel Ferrer, un réalisateur américain qui lui trouve une ressemblance avec Audrey Hepburn et l’engage en 1960 pour « L’homme à femmes » avec Danielle Darrieux.
C’est là que les critiques repèrent cette jeune fille « ingénue sans être niaise, et jolie, si jolie, sans avoir l'air de le savoir. Elle devrait être d'ici à trois mois la proie favorite des metteurs en scène fatigués du style Saint-Germain-des-Prés», dixit France Roche dans France-Soir. Roger Vadim va effectivement lui donner un rôle plus important dans « Le vice et la vertu » mais ce sont « Les parapluies de Cherbourg » de Jacques Demy qui la consacre vraiment en 1964. Reconnue pour sa beauté et pour ce mélange de légèreté pleine de mélancolie, Deneuve prouve très vite qu’elle n’est pas qu’une jolie actrice en jouant une jeune femme schizophrène dans « Répulsion » de Roman Polanski. Capacité qu’elle confirmera avec le très sulfureux « Belle de jour » de Luis Buñuel. C’est avec ce film qu’elle décroche sa première récompense, celle de Meilleure actrice aux British Awards. D’autres trophées viendront s’ajouter : deux Césars de la meilleure actrice, l’un en 1981 avec « Le dernier métro de François Truffaut puis en 1993 pour « Indochine » de Régis Wargnier en 1992, sans compter les nominations (dont une aux Oscars) et les prix pour l’ensemble de sa carrière, le dernier, le Chaplin Award, datant de 2012.
Reportage : Dominique Poncet, Pascale Conte, Jean-Antoine Balcells, Olivia Pergament Mais plus que les statuettes, c’est surtout la liste des réalisateurs qui ont voulu travaillé avec elle qui rend sa carrière d’autant plus intéressante : Téchiné, Demy, Varda, Polanski mais aussi Ozon, Lars Von Trier, Honoré, Desplechin, Podalydès, Rappeneau, Lelouch, Berri, Dupeyron…la liste est très longue. Et n’est pas prête de s’arrêter. Alors que Catherine Deneuve fêtera le 22 octobre ses 70 ans, elle sera deux jours plus tard en tournage dans la Drôme pour « Les trois cœurs », le nouveau film de Benoît Jacquot aux côtés de Charlotte Gainsbourg, Léa Seydoux et Benoît Poelvoorde.
Pourtant, tout a commencé par hasard pour Catherine Deneuve, le jour où sa sœur, Françoise Dorléac, lui propose de faire des essais pour jouer sa propre sœur dans un film de Jacques Poitrenaud, « Les portes claquent ». Pour elle, c’est loin d’être une révélation mais ce n’est pas l’avis des gens du métier et notamment de Mel Ferrer, un réalisateur américain qui lui trouve une ressemblance avec Audrey Hepburn et l’engage en 1960 pour « L’homme à femmes » avec Danielle Darrieux.
C’est là que les critiques repèrent cette jeune fille « ingénue sans être niaise, et jolie, si jolie, sans avoir l'air de le savoir. Elle devrait être d'ici à trois mois la proie favorite des metteurs en scène fatigués du style Saint-Germain-des-Prés», dixit France Roche dans France-Soir. Roger Vadim va effectivement lui donner un rôle plus important dans « Le vice et la vertu » mais ce sont « Les parapluies de Cherbourg » de Jacques Demy qui la consacre vraiment en 1964. Reconnue pour sa beauté et pour ce mélange de légèreté pleine de mélancolie, Deneuve prouve très vite qu’elle n’est pas qu’une jolie actrice en jouant une jeune femme schizophrène dans « Répulsion » de Roman Polanski. Capacité qu’elle confirmera avec le très sulfureux « Belle de jour » de Luis Buñuel. C’est avec ce film qu’elle décroche sa première récompense, celle de Meilleure actrice aux British Awards. D’autres trophées viendront s’ajouter : deux Césars de la meilleure actrice, l’un en 1981 avec « Le dernier métro de François Truffaut puis en 1993 pour « Indochine » de Régis Wargnier en 1992, sans compter les nominations (dont une aux Oscars) et les prix pour l’ensemble de sa carrière, le dernier, le Chaplin Award, datant de 2012.
Reportage : Dominique Poncet, Pascale Conte, Jean-Antoine Balcells, Olivia Pergament Mais plus que les statuettes, c’est surtout la liste des réalisateurs qui ont voulu travaillé avec elle qui rend sa carrière d’autant plus intéressante : Téchiné, Demy, Varda, Polanski mais aussi Ozon, Lars Von Trier, Honoré, Desplechin, Podalydès, Rappeneau, Lelouch, Berri, Dupeyron…la liste est très longue. Et n’est pas prête de s’arrêter. Alors que Catherine Deneuve fêtera le 22 octobre ses 70 ans, elle sera deux jours plus tard en tournage dans la Drôme pour « Les trois cœurs », le nouveau film de Benoît Jacquot aux côtés de Charlotte Gainsbourg, Léa Seydoux et Benoît Poelvoorde.
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