Catherine Deneuve : "Je comprends qu'on puisse se libérer des objets, car on peut s'en sentir prisonnier "

Dans le petit village de l'Oise où elle habite Claire Darling, Catherine Deneuve, se réveille un matin d'été avec la certitude de vivre son dernier jour. C'est pour cela qu'elle décide de se débarasser de tous ses objets, au grand dam de sa fille (Chiara Mastroiani) qu'elle n'a pas vue depuis 20 ans.

Catherine Deneuve s'est prise au jeu de ce rôle proposé par Juliette Bertuccelli : "C'est plus que des objets qu'elle a accumulés au fil du temps. C'est une maison de famille où plusieurs générations ont constitué cette collection incroyable. Je comprends qu'on puisse ressentir le besoin de se libérer, car on peut se sentir prisonnier des objets." 

Le tournage avec Chiara

Dans ce film, Chiara Mastroiani donne la réplique à sa mère et ce n'est pas la première fois. "Je ne l'appelle pas maman sur un plateau. Je n'ai jamais calculé parce que ce qui nous plaît dans le fait de tourner c'est qu'on est emportées ailleurs que dans nos vies. C'est une échappatoire". Chiara Mastroiani dit ne pas avoir peur de sa mère sur un plateau : "personne n'a peur de moi sur un plateau s'empresse de préciser Catherine Deneuve. C'est une idée qu'on peut se faire, mais ça ne dure que quelques secondes. C'est pas une réalité."

Jack Lemmon et Burt Reynolds

Pour autant la star a-t-elle été intimidée dans sa carrière ? Quand elle jouait en anglais et quand elle a joué avec Jack Lemmon (The April Fools en 1969) ou Burt Reynolds (La Cité des dangers en 1975) ? "C'est vrai que j'étais impressionnée au départ ; ce sont des hommes charmants et délicieux qui ont tout fait pour que cela ne dure pas."

La vente des robes Saint Laurent

Interrogée sur la vente récentes de ses robes Yves Saint Laurent, Catherine Deneuve exprime une préférence : la robe de satin rouge qu'elle portait pour la cérémonie des Césars en 1981, l'année du triomphe du film "Le Dernier Métro". "Cette vente n'a pas été un déchirement car je l'avais imaginée depuis longtemps, la place manquant..."

Michel Legrand : l'émotion

"Les parapluies de Cherbourg", "Peau d'Âne", "Les Demoiselles de Rochefort", autant de souvenirs qui ressurgissent au lendemain de la mort de Michel Legrand.

Michel Legrand était un très grand compositeur. Les musiques des films de Jacques Demy, s'est un souvenir enchanteur. Dès l'enregistrement on sentait l'émotion qui venait de la musique