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Catherine Deneuve : "Se dire que Les Demoiselles de Rochefort ont 50 ans, ça fait quelque chose"

Culte, la comédie musicale "Les Demoiselles de Rochefort" fête mercredi le cinquantième anniversaire de sa sortie. Thierry Fiorile a rencontré Catherine Deneuve pour évoquer l'événement.

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Catherine Deneuve, en février 2017 à Berlin (ODD ANDERSEN / AFP)

Elle est sortie dans les salles obscures le 8 mars 1967 : la comédie musicale Les Demoiselles de Rochefort fête mercredi 8 mars ses cinquante ans. Réalisé par Jacques Demy, incarné par Catherine Deneuve et sa sœur aînée Françoise Dorléac décédée quelques mois après la sortie, le film est devenu culte. C'est avec émotion que Catherine Deneuve s'en souvient.

franceinfo : Est-ce que c'est étrange de se dire que Les Demoiselles de Rochefort ont cinquante ans ?

Catherine Deneuve : Les comédies musicales sont assez intemporelles. Quand vous regardez aujourd'hui les grandes comédies musicales américaines, vous ressentez le même plaisir. Ce qui est dansé et chanté est beaucoup plus intemporel. Les histoires sont très diffférentes. La psychologie est plus cachée. Les rencontres, l'amour, la vie, la mort, le chagrin... Tout est plus stylisé.

Mais c'est vrai que me dire que Les Demoiselles de Rochefort ont cinquante ans, ça fait quelque chose... Je ne ressens pas de la nostalgie, plutôt de la mélancolie. Je pense aux personnes qui étaient dans le film et qui ne sont pas plus là. C'est un si joli film, si gai et si grave. Il est beaucoup plus grave qu'il n'y paraît. J'ai beaucoup aimé tourner ce film.

Le fait que Damien Chazelle, un gamin de 32 ans, réalise la comédie musicale La La Land et rende un tel hommage à Jacques Demy, c'est merveilleux... C'est la magie du cinéma ? 

Absolument. Les films sont intemporels. Un film qui a cinquante ans peut encore inspirer un jeune cinéaste. Damien Chazelle dit qu'il s'est aussi beaucoup inspiré des comédies musicales américaines, qui sont encore plus anciennes. C'est stimulant.

La folie qu'il y avait dans ces films-là, est-ce qu'elle manque aujourd'hui dans le cinéma ?

Je pense surtout que des films comme ceux-là seraient bien plus difficiles à faire aujourd'hui à cause de leur coût. Si on n'a pas déjà un nom très solide et des noms d'acteurs très solides, il est très compliqué de faire un film ambitieux, qui dépasse un certain budget. 

Catherine Deneuve (à gauche) et sa sœur Françoise Dorléac (à droite) lors de la première des "Demoiselles de Rochefort" le 8 mars 1967 à Paris (AFP)

"C'est un si joli film" : interviewée par Thierry Fiorile, Catherine Deneuve commente les 50 ans des "Demoiselles de Rochefort"

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