Centre national du cinéma : Olivier Henrard nommé président par intérim à la suite du départ de Dominique Boutonnat
La ministre de la Culture Rachida Dati a désigné vendredi 28 juin Olivier Henrard pour assurer l'intérim à la tête du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) après que Dominique Boutonnat, condamné pour agression sexuelle sur son filleul, a quitté ses fonctions.
Il assurera donc l'intérim jusqu'à la désignation d'un nouveau président. Depuis mars 2019, ce diplômé de Sciences Po Aix-en-Provence, passé par l'ENA, assurait déjà la direction générale de l'institution culturelle cinématographique. Par ailleurs, ce juriste de métier, qui a passé plusieurs années au Conseil d'État, a été un temps directeur adjoint du cabinet de Frédéric Mitterrand quand ce dernier était ministre de la Culture sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012). Puis Olivier Henrard a été conseiller à la culture à l'Élysée, toujours sous le mandat de Sarkozy.
Architecte de la loi Hadopi
Auparavant, entre mai 2007 et juin 2009, Olivier Henrard a été conseiller juridique en charge des industries culturelles, de la propriété intellectuelle, du marché de l'art, du mécénat et des études au cabinet de la ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel. Il est l'architecte et le corédacteur de la fameuse loi Hadopi sur la diffusion et la création sur internet.
Après d'autres fonctions, dont un passage dans le privé, Olivier Henrard a été nommé directeur général du CNC par sa présidente de l'époque, Frédérique Bredin. Sa désignation à la présidence par intérim a fait suite au départ de Dominique Boutonnat, le jour même, à la suite d'une condamnation judiciaire. Jugé pour agression sexuelle sur son filleul, l'ancien producteur a été condamné le 28 juin à trois ans de prison, dont un an ferme. Depuis sa mise en cause en février 2021, et sa mise en examen dans la foulée, Dominique Boutonnat avait fait l'objet de plusieurs appels à la démission.
C'est sa condamnation qui l'a amené finalement à jeter l'éponge. Son année de prison ferme sera effectuée sous surveillance électronique. Dominique Boutonnat a également une interdiction de contact avec la victime pendant trois ans. Il écope aussi d'une inéligibilité de cinq ans et d'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes.
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