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César : "J'ai une admiration pour l'œuvre de Roman Polanski, je le dis, et je le dis sans état d'âme", assume Pascal Rogard

"Les choses ont changé, les mentalités changent, et il y a des problèmes qui n'étaient pas soulevés il y a un certain nombre d'années qui sont soulevés maintenant", admet en revanche Pascal Rogard.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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 Pascal Rogard à Paris en novembre 2014.  (MARLENE AWAAD / IP3 PRESS/MAXPPP)

"En tant que cinéaste, j'ai une profonde admiration pour Roman Polanski qui est un très grand artiste", a insisté vendredi 28 février sur franceinfo Pascal Rogard, président de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) quelques heures avant la 45e édition des César. la cérémonie est critiquée, notamment par des associations féministes, pour avoir accordé 12 nominations au film "J'accuse" du réalisateur Roman Polanski, accusé de viol.

"Ce qu'il a fait dans sa vie privée est très contestable, peut-être critiqué, mais il a quand même été jugé aux États-Unis et pour le moment il ne fait pas l'objet de plaintes en France", a ajouté Pascal Rogard (ndlr : la procédure judiciaire aux États-Unis n'est jamais allée à son terme, Roman Polanski ayant quitté le territoire américain).

Je crois que ça n'entache pas son œuvre puisque son œuvre, quelle qu'elle soit, restera

Pascal Rogard

à franceinfo

"J'ai dirigé pendant très longtemps l'association des réalisateurs-producteurs (ARP), à l'époque le président qui l'avait fondée était Claude Berri, les faits commis par Roman Polanski aux États-Unis étaient connus, il avait d'ailleurs été condamné et nous l'avons admis au sein de l'ARP sans aucun problème", se rappelle Pascal Rogard. "Moi j'ai une admiration pour l'œuvre de Roman Polanski, je le dis, et je le dis sans état d'âme."

Au sujet du renouvèlement de la direction de l'Académie des César, Pascal Rogard a estimé qu'un "nouveau départ" ne se fera "qu'après la cérémonie [polémique] de ce soir et la remise en place de nouveaux statuts". "Il y a déjà une réunion qui est organisée avec l'ensemble des organisations professionnelles au CNC [Centre national du cinéma] très bientôt et je pense qu'on va pouvoir remettre de l'ordre et faire de cette Académie un lieu de discussion, de démocratie, peut-être un lieu d'échanges et de partage."

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