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Cinéma : "Detroit" met l'Amérique face à ses problèmes raciaux

Dans le film Detroit, sorti mercredi, la réalisatrice américaine Kathryn Bigelow met le cinéma au service d'une grande cause toujours actuelle, en reconstituant les émeutes raciales de 1967 dans la cité industrielle du Michigan.

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'acteur John Boyega interprète le rôle de Melvin Dismukes, un agent de sécurité noir. (NICHOLAS HUNT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

L'Amérique ne veut pas se regarder en face ? Kathryn Bigelow lui tend un miroir et honore le devoir de mémoire. Dans Detroit, en salle mercredi 11 octobre, la réalisatrice de Zero dark thirty reconstitue les émeutes raciales de 1967 qui ont ensanglanté la ville industrielle du Michigan.

Toujours aussi minutieuse, Kathryn Bigelow choisit un sillon et le creuse, sans relâche. Pour raconter Detroit en 1967, ce sera l'Algiers Motel, où durant une nuit de terreur, des policiers blancs tuent trois personnes de couleur noire sans défense.

Pour Detroit, Kathryn Bigelow a retrouvé les victimes de ces exactions racistes, 50 ans après. Les blessures sont encore vives. Lary Reed, le chanteur du groupe les Dramatics, n'est jamais remonté sur scène. Cette nuit-là, il devait signer pour le label Motown. Julie Ann Hysell est l'une des deux jeunes femmes blanches enfermées dans ce cauchemar. Elle a aussi aidé Katheryn Bigelow dans son travail.

Le huis clos dans le motel est une leçon de mise en scène, la tension sur le plateau était très intense, explique Kathryn Bigelow. On veut bien la croire, elle a traversé l'écran.

Le regard de Thierry Fiorile sur le film "Detroit"

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