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Cinéma d'animation : ouverture du Festival d'Annecy
Le festival international du film d'animation d'Annecy s'ouvre lundi avec la projection durant une semaine de 236 films en provenance de 45 pays, marqués par un retour aux techniques traditionnelles après le règne de l'image numérique.
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Plus grand événement du genre dans le monde, le festival du film d'animation d'Annecy et son marché (Mifa) sont à l'image animée, ce que Cannes est au cinéma traditionnel. Cette année, le festival met la Pologne à l'honneur, avec la projection du 10 au 15 juin d'une cinquantaine de courts et longs métrages polonais, alors qu'un Cristal d'honneur sera remis à l'un de ses représentants les plus emblématiques, Jerzy Kucia, par ailleurs membre du jury.
A l'image de ce pays à la longue tradition cinématographique, les quelque 2.300 films reçus par la direction artistique du festival opèrent un retour aux sources après le développement de l'image numérique à la fin des années 90. Les réalisateurs font appel aux volumes à travers la peinture, le carton, ou encore le sable, détaille la déléguée générale des événements, Tiziana Loschi. "Les créateurs n'ont plus besoin de montrer qu'ils maîtrisent la technique par ordinateur et se focalisent désormais plus sur une esthétique traditionnelle", observe-t-elle.
"Nous assistons à une tendance assez nette de mélange des techniques, que l'on a d'ailleurs parfois du mal à identifier et se font oublier, pour se concentrer davantage sur le film", ajoute Mme Loschi.
Par ailleurs, des nations souvent peu représentées comme le Brésil, la Moldavie, le Mexique, la Colombie ou encore l'Afrique du Sud font leur apparition dans la compétition avec, pour cette dernière, un long métrage pour enfants très attendu, "Khumba", racontant les mésaventures d'un jeune zèbre dans une savane menacée par la sécheresse.
Signe des temps, les films en compétition dans l'une des cinq catégories (court et long métrage, de fin d'études, de télévision ou de commande) sont également marqués par le pessimisme avec des sujets sombres relatant les difficultés du quotidien, reconnaît la direction du festival, qui a choisi d'apporter de la bonne humeur avec, pour la première fois, l'élection par le public du court métrage le plus drôle.
L'humour sera donc davantage présent hors compétition avec notamment la projection en avant-première de la production américaine Monstres Academy. Le film des studios Disney-Pixar, qui revient sur les aventures des héros de Monstres et Cie découverts en 2001, ouvre le festival.
Côté français, l'adaptation de la bande dessinée à succès "Aya de Yopougon" racontant les facéties d'une jeune fille dans un quartier populaire d'Abidjan devrait également être très attendue par les festivaliers.
En marge des projections qui s'achèveront par une remise des prix samedi 15 juin, le marché du film (Mifa) du 12 au 14 juin a d'ores et déjà donné le sourire aux organisateurs. Une progression de 8% des réservations par rapport à l'année dernière a été enregistrée, même si aucun chiffre sur les contrats signés n'est disponible, selon la direction du festival.
"Le marché est en pleine croissance avec des sorties qui ne se cantonnent plus à la période de Noël. Les films ne s'adressent plus qu'aux enfants, mais aux adultes avec différents niveaux de lecture", remarque la déléguée générale du festival.
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