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Cinéma : la grève des acteurs prend fin après qu'un accord a été trouvé avec les studios hollywoodiens

La grève prendra fin dès jeudi, grâce à l'obtention d'une nouvelle convention collective de trois ans pour les acteurs, dont la valeur est "évaluée à plus d'un milliard de dollars", a expliqué l'organisation dans un communiqué.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les représentants du syndicat des acteurs aux Etats-Unis, avec au centre la présidente, Fran Drescher, lors d'une conférence de presse, à Los Angeles, le 13 juillet 2023. (CHRIS DELMAS / AFP)

"Eeeeeeet.... Action !" Les acteurs et les grands studios d'Hollywood sont parvenus à un accord, mercredi 8 novembre, pour mettre fin à la grève qui paralysait la production de films et séries aux Etats-Unis depuis 118 jours. Le syndicat des comédiens SAG-AFTRA en publiera les détails dans quelques jours, mais assure que cet accord a "une portée extraordinaire". Cette nouvelle convention collective, mise en place pour trois ans, comprend notamment une revalorisation importante des salaires minimums, des garde-fous en matière d'intelligence artificielle et établit "pour la première fois" un système de prime pour les rediffusions en streaming, a expliqué l'organisation dans un communiqué. 

Pour que les stars et les figurants reviennent en plateau et permettent la reprise des tournages, les 160 000 acteurs, danseurs et autres cascadeurs membres du SAG-AFTRA doivent encore approuver leur nouvelle convention collective par un vote. Une étape largement vue comme une formalité. 

Un secteur paralysé depuis juillet 

Au total, la paralysie du secteur du cinéma outre-Atlantique ces derniers mois a coûté au moins six milliards de dollars à l'économie américaine, selon de récentes évaluations d'économistes. Outre une minorité de célébrités, la plupart des acteurs sans tournage avaient de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, devant parfois se rabattre sur d'autres emplois.

Les studios, eux, accusaient des trous béants dans leurs calendriers de sortie pour l'année prochaine et au-delà, avec le report notamment de productions majeures, comme le second volet de la saga Dune ou la série Stranger Things.

Les négociations avec le patronat ont eu lieu presque quotidiennement ces deux dernières semaines, souvent avec les PDG de Disney, Netflix, Warner Bros, et Universal en personne. L'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP), qui les représentait dans les négociations, a ainsi qualifié l'accord de "nouveau paradigme" pour le secteur. Le patronat "attend avec impatience que l'industrie reprenne son travail pour narrer de grandes histoires", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Salaires, streaming, intelligence artificielle...

Selon la presse spécialisée, le compromis débouche sur une hausse du salaire minimum d'environ 8% par rapport à la précédente convention triennale. Côté streaming, un système de primes pour les acteurs jouant dans des séries ou des films à succès va être mis en place.

L'encadrement de l'intelligence artificielle était un autre point de crispation majeur, particulièrement dans la dernière ligne droite des négociations. Les acteurs craignaient que les studios utilisent cette technologie pour cloner leur voix et leur image, afin de les réutiliser à perpétuité, sans compensation ni consentement. Ces derniers jours, les deux parties ont notamment bataillé sur les conditions entourant les droits des studios sur l'image des acteurs stars après leur mort.

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