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Cinéma : #MeToo porterait-il enfin ses fruits ? Un vent féministe commence à souffler sur les plus prestigieux palmarès

Deux mois après la Palme d'Or remise à Cannes à une jeune réalisatrice, la Mostra de venise a décerné samedi son Lion d'Or à une autre cinéaste, tandis que le féminisme et les rapports entre les genres marquent le reste du palmarès.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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La rélisatrice française Julia Ducournau embrasse son actrice Agathe Rousselle au moment où elle reçoit la Palme d'Or du Festival de Cannes pour "Titane", le 17 juillet 2021. (VALERY HACHE / AFP)

Quatre ans après l'affaire Weinstein, le décollage du mouvement #MeToo et le début du grand examen de conscience du 7e art, l'ouverture très progressive des palmarès les plus prestigieux aux réalisatrices se confirme, avec le Lion d'Or attribué samedi à une réalisatrice française à la Mostra de Venise.

En juillet, le Festival de Cannes avait déjà distingué une jeune réalisatrice française, Julia Ducournau, Palme d'Or avec l'ovni Titane, un film féministe à sa façon, qui dynamite les frontières entre les genres.

Le film sur l'avortement d'Audrey Diwan reçoit le Lion d'Or

Samedi, la Mostra de Venise a envoyé un nouveau signal féministe en décernant à l'unanimité son Lion d'Or à une réalisatrice française, Audrey Diwan, pour un film cru et intimiste sur l'avortement, L'événement.

Adapté du récit autobiographique éponyme de la romancière Annie Ernaux, L'événement se déroule dans la France des années 1960, avant la légalisation de l'avortement. Il montre le parcours difficile d'une jeune étudiante qui tombe enceinte, interprétée par la Franco-Roumaine Anamaria Vartolomei, une découverte.

Féminisme et rapports entre les genres remarqués à la Mostra

Dans le reste du palmarès de la 78e Mostra, plusieurs films sont marqués eux aussi par le féminisme et les questions des rapports entre les genres.

C'est le cas de Le Pouvoir du Chien de Jane Campion, un western qui traite notamment du virilisme toxique d'un cowboy brutal, et qui a valu à la Néo-Zélandaise de remporter le prix de la meilleure réalisation, 28 ans après sa Palme d'Or pour La leçon de Piano.

Côté interprètes, le jury a décerné le prix de la meilleure actrice à Penelope Cruz, pour son rôle dans Madres Paralelas de Pedro Almodovar, qui continue avec son actrice fétiche à célébrer la force des femmes et des mères face à des hommes lâches ou absents.

L'Américaine Kristen Stewart est finalement repartie bredouille. Elle avait pourtant convaincu nombre de festivaliers en Lady Di dans Spencer de Pablo Larrain, une plongée dans l'intimité de cette femme refusant de renoncer à sa liberté dans l'univers corseté des Windsor.

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