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Cinéma : "Une femme douce" pour mettre en lumière la noirceur de l'arbitraire

Le film "Une femme douce" de l'Ukrainien Sergueï Loznitsa sort ce mercredi en salles. Ce conte russe, portant sur l'arbitraire, avait fait sensation au Festival de Cannes 2017. 

Article rédigé par Thierry Fiorile, franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 1min
Dans le film de l'Ukrainien Sergueï Loznitsa, à gauche, "la femme douce" est incarnée par l'actrice de théâtre russe Vassilina Makovtseva, ici aux côtés de l'acteur Valeriu Andriuta. (VALERY HACHE / AFP)

Le film Une femme douce de l'Ukrainien Sergueï Loznitsa sort en salles, mercredi 16 août. Le réalisateur propose une grande fresque russe sur fond d'arbitraire des autorités. Le long-métrage avait fait grande impression lors du 70e Festival de Cannes, en mai dernier. 

Sergueï Loznitsa est un peu hors du temps, à l'image de son cinéma. Il est né en Union soviétique en 1964, ne vit plus en Russie et regarde son pays de loin, ce qui ne l'empêche pas de toucher juste. Sa "femme douce" n'a pas de nom. Elle est un personnage impassible, malgré les épreuves. Dans son village perdu, elle reçoit en retour, un colis destiné à son mari prisonnier, portant la mention "non conforme au règlement". Elle décide alors d'aller vers la ville carcérale. À la fois road movie, western des steppes, épopée féllinienne, le film brasse les genres. Son réalisateur développe une vision littéraire du cinéma. "Pour révéler l'opposition entre l'individu et l'arbitraire, j'ai choisi et j'ai eu besoin d'utiliser des procédés tels que le grotesque et l'hyperbole", explique Sergueï Loznitsa. 

Une femme douce est un film d'une autre époque pour dire toute la violence faite à l'individu en Russie aujourd'hui. Il révèle une merveilleuse actrice Vassilina Makovtseva.

Cinéma : "Une femme douce" pour mettre en lumière la noirceur de l'arbitraire - un reportage de Thierry Fiorile

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