Cet article date de plus de huit ans.

Clint Eastwood : "Je ne peux que voter Trump"

Clint Eastwood, un des rares républicains déclarés à Hollywood, estime qu'entre Hillary Clinton et Donald Trump à la présidentielle de novembre il ne "pourrait que choisir Trump", dont il défend les déclarations outrancières.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Clint Eastwood soutient Donald Trump (photo d'archives, 4 juin 2016)
 (Chris Pizzello / AP / SIPA)

"Je ne pourrai que choisir Trump, parce qu'elle (Hillary Clinton) a promis de poursuivre la politique d'Obama", a déclaré Clint Eastwood, dans un entretien au magazine Esquire publié mercredi.
 
L'acteur et réalisateur mythique a reconnu au magazine, qui l'interviewait avec son fils Scott, que la rhétorique incendiaire du magnat de l'immobilier était parfois "idiote" mais que les gens "en font tout un plat" et devraient "s'en remettre".
 
L'interprète de "Dirty Harry", aujourd'hui âgé de 86 ans, estime que les gens en ont assez du "politiquement correct, des ronds-de-jambe. Nous faisons partie d'une génération de 'lèche-bottes'".

"Une génération de lavettes"

"Nous sommes d'une génération de lavettes. Tout le monde marche sur des oeufs. On voit des gens qui en accusent d'autres d'être racistes et toutes sortes de choses. Quand j'étais enfant, on ne disait pas que c'était raciste",  a insisté le cinéaste.
 
Trump, avec ses déclarations outrancières contre les femmes, les immigrés mexicains ou encore les musulmans, a remporté les primaires républicaines. Mais il a commencé à fléchir dans les sondages contre la démocrate Hillary Clinton, après une violente polémique avec une famille musulmane d'origine pakistanaise dont le fils, capitaine de l'armée de terre américaine, est mort en sauvant  ses hommes en Irak.
 
Lui-même familier des polémiques, le réalisateur multi-oscarisé de "Million dollar baby" et "Impitoyable" avait été tourné en dérision après une prestation étrange à la convention républicaine de 2012, où il avait tenu une conversation surréaliste avec une chaise vide symbolisant selon lui le président Barack  Obama.

Clint Eastwood regrette son discours devant une chaise vide de 2012

Clint Eastwood a reconnu face à Esquire qu'il avait regretté ce discours, dont l'idée lui était venue lorsqu'il était en coulisses et qu'il avait entendu la chanson de Neil Diamond "I Am, I Said" dont les paroles disent "et personne n'a rien entendu, pas même la chaise".
 
"Je me suis dit, c'est Obama. Il ne va pas travailler. Il ne va pas au Congrès essayer de trouver des accords. Qu'est-ce qu'il fait donc assis à la Maison Blanche ?", a raconté le réalisateur au magazine.
 
Clint Eastwood, ancien maire de la petite ville californienne de Carmel-by-the-Sea, vient de mettre en scène "Sully", avec Tom Hanks, qui sortira en septembre aux Etats-Unis et fin novembre en France.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.