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Comment Daniel Radcliffe a (presque) fait disparaître Harry Potter

L'acteur britannique est à l'affiche de "Et (beaucoup) plus si affinité", qui sort en salles mercredi. Une nouvelle vie pour celui qui a incarné pendant dix ans le sorcier star de Poudlard. 

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'acteur britannique Daniel Radcliffe et sa petite-amie, Erin Darke, à New York (Etats-Unis), le 8 juin 2014.  (ANDREW KELLY / REUTERS )

Daniel Radcliffe veut briser la malédiction. Découvert en 2001, à l'âge de 11 ans sous les traits du jeune sorcier Harry Potter, l'acteur britannique tente, depuis la fin de la saga en 2011, de s'imposer comme comédien à part entière.

Une tache colossale en passe d'être accomplie cette année : après son rôle remarqué d'homme à cornes dans le film Horns, sorti le 1er octobre, Daniel Radcliffe apparaît dans Et (beaucoup) plus si affinités, une comédie romantique, en salles mercredi 29 octobre, dans laquelle il tente de draguer Zoe Kazan. Un rôle d'amoureux transi qui achève une mue difficilement imaginable pour les Potter-maniaques.

Mais comment l'acteur britannique a réussi à nous faire oublier son passé chez Gryffondor

1Assumer pleinement son passé 

A force de voir ses choix artistiques scrutés à travers le prisme d'Harry Potter, l'acteur a compris que fans et journalistes ne cesseraient JAMAIS de faire référence au célèbre sorcier, comme c'est le cas dans l'article que vous êtes en train de lire. "Je n'ai pas élaboré de plan pour me distancier de Potter, rappelait l'acteur dans une interview au Guardian (en anglais), en 2013. Je sais que [le rôle] sera avec moi pour toute ma vie, donc vouloir faire en sorte que plus personne ne m'en parle, c'est stupide. Il faut se féliciter d'avoir participé à ce projet incroyablement cool qui a tant bénéficié à l'industrie cinématographique britannique." Et de se comparer à Paul McCartney, dont l'immense carrière ne fera jamais oublier qu'il était un Beatles. 

Harry Potter n'est pas un boulet qu'il doit traîner, martèle-t-il. Et quand une journaliste américaine lui glisse qu'il est surprenant de faire appel à lui pour jouer dans une comédie romantique, estimant qu'il est difficile à rendre sexy en raison de son image d'enfant-star, il attaque : "La population masculine n'a pas eu de problème à sexualiser Emma Watson !", l'interprète d'Hermione dans la saga. Boom, "10 points pour Gryffondor" (Neville Longbottom, lui, s'est sexualisé tout seul, merci pour lui).

Daniel Radcliffe a cependant prévenu qu'il n'avait pas l'intention d'enfiler à nouveau la cape du sorcier, même si une série dérivée de la saga doit voit le jour. "Evidemment, je ne fermerai jamais complètement la porte sur cette possibilité. (...) [Mais] je ne sais pas dans quelle circonstance on pourrait me convaincre qu'il s'agit d'une bonne idée", expliquait-il en avril, à la chaine américaine CBS.

2Faire des choix audacieux 

En 2013, le comédien présentait trois films au festival de Toronto (Canada). Dans le premier, Kill your Darlings, il incarne le poète Allen Ginsberg, fer de lance de la "Beat Generation". Dans Horns, d'Alexandre Aja, il endosse un rôle à la fois sombre et fantastique, avant d'enchaîner sur le mignon Et (beaucoup) plus si affinités. Dans sa nouvelle vie post-Potter, Daniel Radcliffe ne se refuse rien et réussit à explorer des rôles très différents. Ainsi, dans Victor Frankenstein (dont la sortie est prévue en 2015), il incarne Igor, le fidèle serviteur bossu du docteur. Loin de la comédie romantique...  "J'ai des goûts étranges, confiait-il en 2013 au Guardian. Je choisis les films sur la base d'un script, d'un réalisateur ou d'un rôle. Je pense avoir de bons goûts, mais ils sont légèrement décalés."

Et audacieux. Nu sur les planches en 2007, dans la pièce Equus, il a notamment poussé la chansonnette à Broadway dans How to Succeed in Business Without Really Trying. Ne lui reste plus qu'à se tatouer le mot "polyvalent" sur le front.

3 Garder le sens de l'humour

Quand les gens n'aimeront plus Harry Potter, peut-être apprécieront-ils Daniel Radcliffe ? Dans la série Extras, création géniale du britannique Ricky Gervais, l'acteur incarne son propre rôle. En enfant-star pourri gâté, prétentieux et immature, il fait preuve d'une qualité peu ordinaire à Holywood : l'autodérision. Il devrait d'ailleurs reprendre brièvement son propre rôle dans le prochain film du cinéaste Judd Apatow, le roi de la comédie américaine. 

Objet de nombreux détournements sur internet, l'acteur s'en amuse, a-t-il expliqué mardi, interrogé par les internautes sur le site Reddit. Son préféré ? Celui-ci, dans lequel son nom, "Radcliffe", que l'on pourrait traduire maladroitement par "Falaisetrocool", est utilisé pour un photomontage. Encore un bon choix. Décidément. 

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