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Costa Gavras prie Hollande d'aider la Grèce à sortir de "cette tragédie"

Après la victoire écrasante du "non" dimanche à la proposition de nouvelles réformes et de rigueur budgétaire des créanciers de la Grèce, le cinéaste franco-grec Costa Gavras a appelé lundi le président François Hollande à "faire tout ce qui est possible" pour aider le pays.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Le cinéaste franco-grec Costa Gavras en septembre 2014 au festival de Deauville.
 (PJB/Sipa)

"Je fais appel au président pour qu'il fasse tout ce qui est possible pour que la Grèce sorte de cette tragédie. Seule la France peut le faire, et seul le président, parce que les Grecs font confiance à la France", a déclaré le cinéaste de 82 ans, qui a quitté la Grèce à 18 ans pour étudier en France. Il a indiqué à l'AFP qu'il "comptait même écrire au président pour lui dire par écrit personnellement".

"Je sais qu'il peut faire quelque chose. Il a déjà fait des gestes qui m'ont paru très positifs, très importants. Maintenant, c'est le moment de continuer, parce que d'une certaine manière en votant non, les Grecs se sont tournés aussi vers lui", a ajouté le cinéaste, jugeant que, "dans un sens, la France est le seul espoir pour la Grèce, quand on voit les positions que prennent tous les autres".

"J'espère aussi que (le Premier ministre grec Alexis) Tsipras fera les concessions nécessaires, parce qu'elles doivent se faire des deux côtés pour que ça se termine le mieux possible", a-t-il dit.

Pour lui, "la Grèce ne peut pas rester hors de l'euro, hors de l'Europe car "ce serait une tragédie non seulement économique, mais aussi humaine".

Le président français, qui depuis le début de la crise s'est posé en facilitateur entre Athènes et le camp des durs en Europe, doit s'entretenir lundi à Paris avec la chancelière allemande Angela Merkel au lendemain du non massif des Grecs au plan des créanciers, avant un sommet de la zone euro sur la Grèce mardi à Bruxelles.

Costa-Gavras avait estimé la semaine dernière que le Premier ministre grec avait "raison" de faire un référendum dimanche sur les propositions des créanciers du pays, tout en se refusant à dire s'il soutenait l'appel d'Alexis Tsipras à voter non.

En février, le cinéaste avait estimé dans un entretien au quotidien communiste "L'Humanité" que "La Grèce se trouve face à une Europe conservatrice qui n'a aucune raison de laisser Tsipras réussir, ne serait ce que pour des raisons idéologiques."

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