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Covid-19 : "Les chiffres auraient pu être meilleurs sans toutes les contraintes", estime un exploitant de salles de cinéma

Deux films se distinguent pour l'heure au box office et ils sont français : "Kaamelott" et "OSS 117", rapporte le directeur de la programmation du groupe CGR Cinémas.

Article rédigé par franceinfo
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Une hôtesse vérifie le pass sanitaire d'une spectatrice dans un cinéma du groupe CGR à Carcassonne, le 21 juillet 2021. (BOYER CLAUDE / MAXPPP)

"Il y a plein de bons chiffres, mais on est en droit de penser que les chiffres auraient pu être meilleurs sans toutes les contraintes", affirme à Franceinfo jeudi 12 août, David Baudry, directeur de la programmation du groupe CGR Cinémas. Deux films français ont fait de bons lancements : Oss 117, avec plus de 685 000 entrées pour sa première semaine et Kaamelott, sorti il y a trois semaines, qui totalise près de 2 millions d'entrées. "On va peut-être finir l'été avec deux films français aux deux premières places du box-office, ce qui n'arrive jamais", remarque David Baudry. "On est quand même très loin de ce qu'on voulait faire", ajoute-t-il.

"Ils étaient attendus et on avait besoin d'eux. C'est assez rare, parce que l'été n'est pas un moment propice pour les films français", explique-t-il. Malgré le pass sanitaire, "les fans sont là, 'Kaamelott' et 'OSS' le prouvent. Les lancements ont été réussis", poursuit le directeur de la programmation de CGR. Il ajoute : "On fait à peu près 15 % des entrées nationales pour ces deux films. On superforme un peu, en général, on représente 12,5 % du marché national".

Le pass sanitaire a été un "coup d'arrêt"

"Il y a forcément un effet pass sanitaire", constate David Baudry qui parle de "coup d'arrêt" en prenant l'exemple de Kaamelott. Le film a fait près de 300 000 entrées lors de ses deux séances du soir et trois fois moins le lendemain, 21 juillet, jour de lancement du pass sanitaire.

"Ce qu'on a déploré c'est sa mise en place et le manque de concertation de la profession", explique-t-il. "Les gens qu'on doit contrôler, on doit tous les contrôler au même moment, au moment de la séance", souligne David Baudry qui indique que cela peut représenter 300 ou 400 personnes en même temps. "Petit à petit les gens s'habituent, mais les réfractaires, même s'ils sont minoritaires, sont très bruyants", remarque-t-il. "Le gouvernement est capable de prendre des décisions politiques fortes" poursuit le directeur de la programmation de CGR, qui espère par ailleurs à l'avenir des décisions fortes contre le piratage.

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