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Dans "Blue", le réalisateur Keith Scholey montre des séquences rares d’un écosystème sous-marin fragile

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Brut : Keith Sholey
Brut : Keith Sholey Brut : Keith Sholey
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Dans le dernier documentaire de Disneynature "Blue", en salle le 28 mars, le réalisateur britannique met en lumière la fragilité de l’écosystème sous-marin.

"Mon rêve a toujours été de faire un film qui nous fasse plonger dans la peau d’un dauphin." Keith Scholey est le réalisateur britannique de "Blue", le dernier film documentaire de Disneynature. En salle le 28 mars, le film est une plongée de une heure quinze en milieu sous-marin.

Des séquences rares

400 jours de tournage à travers dix pays ont été nécessaires à l'élaboration du film pour ramener des séquences parfois rares, comme un combat de baleines à bosse : "On a une douzaine de baleines à bosse mâles se battant pour la suprématie. Pour être honnête, ça n’a jamais été filmé correctement parce qu’on peut filmer à la surface mais la plus grande partie du combat se déroule sous l’eau." explique Keith Scholey.

Pour ramener cette séquence de quelques minutes, l'équipe de tournage a passé quatre semaines à Hawaï. Des délais qui s’expliquent par la complexité d’un tournage en milieu sous-marin: "Le monde sous-marin est difficile parce qu’on est limité sur le temps passé sous l’eau et aussi parce qu’un animal comme le dauphin, s’il veut être avec vous, il peut mais dès qu’il ne veut plus, il bouge sa queue et on ne le revoit plus. Donc ce qu’on a du faire, c’est passer énormément de jours à plonger avec différents animaux pour construire l’histoire."

Un monde sous-marin fragilisé 

Alors que l’océan représente 70% de la surface de la terre, seulement 5% aujourd'hui ont été explorés. Le réalisateur cherche à montrer l’écosystème complexe et complémentaire que forment les 300 000 espèces marines connues à ce jour. Il explique : "La vraie chose que je voulais que le public comprenne, c’est que les milieux sous-marins comme les coraux fonctionnent uniquement comme une communauté. Si vous voulez voir des dauphins dans le futur, vous devez avoir des récifs coralliens. Si vous voulez des coraux, vous devez avoir tous les petits poissons qui vivent dedans. Cet endroit marche comme une ville, on ne peut pas avoir une ville sans avoir de fermiers, de policiers, d’avocats." 

Un écosystème menacé par l’activité humaine. En un demi-siècle, la pêche commerciale a décimé près de 90% des poissons carnivores comme la morue, les requins ou le thon, alors que, victimes du réchauffement climatique, 20% des récifs coralliens seraient déjà détruits. "Certains citoyens de ce monde sous-marin sont supprimés. On ne peut pas maintenir un monde dans lequel les communautés de ce monde sous-marin se désagrègent donc on espère que le film va raconter cette histoire et mener à des actions pour protéger ces endroits comme il se doit." conclut le réalisateur.

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